P-au-P, 29 avril 2019 [AlterPresse] --- Des organisations de droits humains et politiques, différents secteurs dans la vie nationale ainsi que des institutions religieuses continuent de s’inquiéter face à la remontée de l’insécurité à travers le territoire national en Haïti, dans différentes positions recueillies par l’agence en ligne AlterPresse.
Après les organismes de droits humains, qui ont dénoncé le carnage, perpétré, dans la soirée du mercredi 24 avril 2019, par des bandits du gang contrôlé par le nommé Sony Jean, alias Ti je, à Carrefour Feuilles (périphérie sud-est de la capitale, Port-au-Prince), c’est au tour des églises catholique romaine et protestante d’élever également leurs voix.
L’archevêque métropolitain (catholique romain) de Port-au-Prince, Mgr Max Leroy Mésidor, estime incertain l’avenir d’une société, qui patauge dans la misère, l’insécurité et l’impunité, dans une note en date du 26 avril 2019, dont a pris connaissance AlterPresse.
La violence actuelle n’est pas spontanée, elle est organisée, souligne l’archidiocèse catholique romain de Port-au-Prince.
Tout indignée, l’Église catholique romaine transmet ses sympathies aux familles endeuillées, suite à la tuerie, perpétrée, dans la nuit du 24 avril 2019, par des bandits armés, dans le quartier de Carrefour Feuilles.
Pour sa part, la Fédération protestante d’Haïti (Fph) condamne avec rigueur « cet acte ignoble et barbare », commis contre de paisibles citoyennes et citoyens par des bandits sans foi ni loi.
« Aucun haut responsable de l’État ne devrait se sentir fier du poste qu’il occupe, tant que justice n’est pas rendue », exprime la Fph, se disant consternée face à la détérioration alarmante des conditions de vie des citoyennes et citoyens en Haïti.
Huit (8) personnes, dont une femme enceinte, ont été tuées et une douzaine d’autres ont été blessées, a recensé la Fondasyon je klere (Fjkl), qui a exigé l’arrestation des auteurs du « massacre » du 24 avril 2019 à Carrefour Feuilles.
La Fondasyon je klere a invité les autorités à tout mettre œuvre pour identifier, rechercher, arrêter et soumettre à la justice répressive les responsables de « ce nouveau massacre ».
L’Observatoire haïtien des droits humains (Ohdh) dénonce la passivité des autorités politiques et policières, qui seraient impuissantes à mettre hors d’état de nuire les bandits notoires terrorisant la population depuis plusieurs mois.
Ces bandits armés bénéficieraient, de l’appui de parlementaires, des hauts-gradés de la Police Nationale d’Haïti (Pnh) et des membres du gouvernement, signale l’Ohdh.
Indexé d’être de connivence avec le chef de gang Arnel Joseph à travers de fréquents contacts par téléphone, le sénateur Garcia Delva a été expulsé définitivement du parti politique Ayiti an aksyon (Aaa).
Cette décision a été adoptée par le directoire du parti le 26 avril 2019, Garcia Delva ne s’étant pas présenté à la convocation du parti Aaa.
L’ancien président Jocelerme Privert se dit sérieusement préoccupé par la situation d’insécurité et de banditisme généralisés.
Privert exhorte les autorités à prendre des dispositions nécessaires, pour freiner la machine infernale de l’insécurité et du banditisme généralisés.
Le bureau du Premier ministre nommé Jean Michel Lapin indique avoir annoncé des mesures pouvant contrer, dit-il, « le grand banditisme » dans le pays. [mj emb rc apr 29/04/2019 14:28]