P-au-P, 29 avril 2019 [AlterPresse] --- L’Observatoire haïtien des droits humains (Ohdh) condamne la passivité et la complicité des autorités politiques et policières, en ce qui concerne la recrudescence de l’insécurité en Haïti.
Ces autorités « n’ont rien fait pour mettre hors d’état de nuire ces bandits notoires, qui terrorisent la population depuis des lustres », fustige l’Ohdh, dans une note en date du 26 avril 2019, dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
« L’inaction des autorités et leur complicité avec des bandits avérés prouvent que le pays n’est pas dirigé et que l’Etat a failli à sa mission ».
Les brigands bénéficieraient de « l’appui de certains parlementaires, de hauts-gradés de la Police nationale d’Haïti (Pnh) et des membres du gouvernement », relève l’Ohdh.
L’Ohdh critique l’incapacité des autorités gouvernementales et policières à assumer leurs responsabilités, face à cette situation de terreur qui règne sur le territoire national en Haïti.
Il en profite pour exprimer sa solidarité aux nombreuses victimes de l’« insécurité d’Etat », instaurée dans le pays, notamment à La Saline, Tokyo, Delmas 6 (centre-ville de la capitale, Port-au-Prince), à Carrefour Feuilles (périphérie sud-est de la capitale) et à Petite Rivière de l’Artibonite (département de l’Artibonite).
Huit (8) personnes, dont une femme enceinte, ont été tuées et une douzaine d’autres personnes ont été blessées, a recensé l’organisme de droiuts humains Fondasyon Je Klere (Fjkl), qui exige l’arrestation des auteurs du « massacre » du 24 avril 2019 à Carrefour Feuilles.
L’Observatoire haïtien des droits humains appelle la population haïtienne à faire preuve de prudence et à se révolter pour exiger la protection de ses droits.
Il souhaite l’ouverture d’une enquête internationale sur les différents crimes, commis par des bandits armés bénéficiant de l’appui systématique de dirigeants politiques. [emb rc apr 29/04/2019 12:50]
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