P-au-P, 17 avr. 2019 [AlterPresse] --- La fondation Zanmi Timoun lance un cri d’alarme en faveur des enfants en situation de domesticité en Haïti, à l’occasion de la journée mondiale contre l’esclavage des enfants, le mardi 16 avril 2019.
Zanmi Timoun dénonce cette pratique, qui engendre des violations flagrantes des droits de l’enfant au regard de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant, ratifiée par Haïti le 23 décembre 1994, dans une note, transmise à l’agence en ligne AlterPresse.
« Dans certains milieux paysans, des enfants de moins de 10 ans vendent des heures de travail, afin de subvenir à leurs besoins ».
Les enfants laissant leurs habitats pour aller chercher leur pain quotidien, sans consentement de leurs parents. Ils encourent, assez souvent, toutes sortes d’abus.
Un enfant pourrait travailler à 15 ans (13 ans pour les travaux légers), moyennant des dispositions ne tendant point à nuire à sa santé, à son développement et à ses études, d’après les prescrits de la Convention sur l’âge minimum de travailler, rappelle la fondation Zanmi Timoun .
Zanmi Timoun exhorte les autorités à prendre des mesures pour améliorer le sort des enfants et à respecter les différentes conventions, les textes de lois et de protocoles, dont Haïti est signataire.
Lancée en 1995, la journée internationale contre l’esclavage des enfants a été instituée, en mémoire d’un enfant pakistanais, Iqbal Masih, tué le 16 avril 1995, à l’âge de 12 ans, par les magnats de l’industrie textile du Pakistan, après qu’il eut dénoncé les conditions inhumaines de travail, imposées aux enfants au Pakistan. [emb rc apr 17/04/2019 14:00]