P-au-P, 25 févr. 2019 [AlterPresse] --- Les funérailles du journaliste Widson Dalès Buteau ont été chantées le dimanche 25 février 2019, au Parc du Souvenir (Tabarre, périphérie nord-est), en présence de centaines de personnes, dont des journalistes, des proches et amis de la famille du défunt.
Ces obsèques ont rassemblé des personnalités diverses dont le sénateur du département de l’Ouest, Jean Renel Sénatus, des consœurs et confrères de Médias Info Plus et l’Association des journalistes accrédités au Parlement, des collègues du Groupe Médialternatif et camarades du journaliste ainsi que des écoliers, entre autres.
« Tes consœurs et confrères de la presse ne t’oublieront jamais », « Les journalistes accrédités au parlement ne t’oublieront jamais » sont parmi les messages imprimés sur des T-shirts blancs portés en la circonstance par plusieurs des consœurs et confrères du défunt.
Les témoignages et chants partagés en la circonstance ont ajouté tantôt une dose de tristesse, tantôt une note de réconfort à cette atmosphère empreinte de deuil.
A travers sa chanson rap écrite en hommage à son père, le fils du défunt, Kerley Dalès Buteau a fait rougir plus d’un. Des pleurs, des cris et des soupirs ont surgi.
Des proches, amis et parents en larmes, tentaient de se consoler mutuellement par des embrassades.
Père d’un garçon de 17 ans, le journaliste Widson Dalès Buteau, qui souffrait de varice oesophagienne, est mort à l’âge de 33 ans, faute de soins et de matériels disponibles en Haïti pour prendre en charge une telle pathologie, déplore son frère ainé Calherbe Buteau, dans ses propos de circonstance.
« Combien d’entre nous peuvent s’offrir le luxe d’aller prendre des soins à Cuba ou en République Dominicaine », s’interroge-t-il.
Revenu à Port-au-Prince le 8 février 2019 après une opération à l’estomac, subie à Cuba, Buteau a été transporté d’urgence le 10 février 2019 à l’hôpital où il a rendu l’âme le 13 février 2019.
« Sonson », « Tifrè », comme l’appelaient ses proches, avait « un verbal pédagogique » et « une passion d’informer avec objectivité ». Il voulait être utile à sa société et à sa famille, exprime Calherbe Buteau qui a tenu à saluer l’expression de solidarité manifestée envers son frère pour lui donner du sang quand il en avait besoin.
Il encourage les autres journalistes à s’inspirer de Wilson Dalès Buteau pour poursuivre son oeuvre de sensibilisation auprès des autorités étatiques.
Chaleureux, dévoué et désintéressé, Buteau était un travailleur irremplaçable. Il passait beaucoup de temps au Parlement où il était accrédité, en vue d’informer sur les dossiers y relatifs, rappelle l’ancien collègue de Dalès Buteau à Mélodie FM, Milka Jean Baptiste.
Buteau était un journaliste passionné qui exerçait son métier avec le sens du travail bien fait à AlterRadio, fait valoir le coordonnateur du Groupe Médialternatif, Gotson Pierre, qui intervenait en la circonstance.
Issu d’une famille de 8 enfants, Widson Dales Buteau, né le 6 avril 1985 à Côte-de-fer (Sud-Est), a intégré AlterRadio 106.1 FM en juillet 2018.
Il était le chef d’orchestre du journal Vennkatrè diffusé en rotation sur AlterRadio, et animait l’émission hebdomadaire EkoSosyal qui aborde des problématiques sociales diverses. [emb gp apr 25/02/2019 12 :15]