P-au-P, 21 févr. 2019 [AlterPresse] --- Une centaine de membres de l’Université Notre-Dame (Undh), étudiants et professeurs, entre autres, ont marché pacifiquement, le mercredi 20 février, à Port-au-Prince, en vue de réclamer justice et réparation pour l’étudiant Jean Laurent Deslances, tombé sous les balles de la police, le 4 février dernier.
« On dit que la police nous protège, mais qui nous protège face à la police ? », pouvait-on lire sur une pancarte brandie par l’un des protestataires.
Ces derniers réclament un corps de police plus professionnel, capable d’assurer réellement, de protéger et servir la population.
« Fok dwa moun respekte » (les droits de la personnes doivent être respectés), « Aba leta kriminel » (A bas l’Etat criminel) étaient parmi les propos scandés par la foule, composée de jeunes universitaires, pour la plupart.
Plusieurs d’entre eux portaient des t-shirts en blanc sur lesquels était imprimée la photo de l’étudiant Jean Laurent Deslances.
Étudiant à la Faculté des sciences économiques de l’Undh, Jean Laurent Deslances, a été atteint, le 4 février dernier, de deux projectiles à la tête, aux environs de Delmas 95, indique l’oncle de la victime, Stéphane Verdier.
Selon des informations, ce jeune a été tué par erreur par les forces de l’ordre, ajoute Stéphane Verdier, qui dit attendre que la justice fasse la lumière sur le dossier et arrête les coupables.
« Les autorités n’ont pipé mot depuis l’incident. Il faut mettre définitivement un terme à l’impunité en Haïti. Des jeunes qui sont appelés à prendre la relève sont en train de mourir, s’indigne l’oncle de la victime.
Dans le cadre des mobilisations populaires contre le pouvoir, l’impunité et la corruption en Haïti, environ une dizaine de personnes auraient trouvé la mort, du 7 au 11 février dernier. [mj emb gp apr 21/02/2019 10 :22]