P-au-P., 9 avr. 05 [AlterPresse] --- Le Prix Nobel de la Paix guatémaltèque, Rigoberta Menchú, a plaidé le 8 avril à Port-au-Prince en faveur d’un dialogue respectueux, pluriel et non exclusif entre les Haïtiens.
Menchu, invitée en Haïti par l’organisation féministe « Fanm Yo La » (Les femmes sont présentes) qui promeut la participation politique des femmes, a estimé qu’un véritable dialogue peut aider à résoudre les problèmes du pays.
Le Prix Nobel de la Paix a relevé la difficulté de se prononcer en tant qu’étranger sur les problèmes haïtiens. « Il est difficile de prendre position sur la situation en Haïti, car ce sont les Haïtiens qui sont à même de bien cerner cette réalité », a-t-elle affirmé.
Les avis divergent et les optiques sont différentes, a souligné Menchu. C’est pourquoi, selon elle, un dialogue respectueux peut permettre au pays de se diriger ver « un état de développement qui profite à tous les secteurs ».
Si dans ce dialogue, des secteurs se présentent comme détenteurs d’une « vérité unique », il y a des risques d’exclusion, a mis en garde le Prix Nobel de la Paix. Ce qui est souhaitable, selon Menchu, c’est la « diversité » des opinions et options.
Menchu croit qu’on peut faire l’unité de tous les secteurs du pays, « mais on doit prendre en compte que celle-ci n’est possible que sur la base d’un agenda commun ». Elle a souligné que cet agenda peut être établi entre les organisations syndicales, féministes, patronales progressistes (mais vraiment progressistes qui ne pensent pas seulement à leur argent, mais au pays).
D’autre part, Rigoberta Menchu a exhorté les organisations de femmes à continuer à lutter pour le respect de leurs droits et leurs aspirations à vivre dans la dignité. [jls gp apr 09/04/2005 12:20]
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