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Charte mondiale des femmes présentée aux autorités d’Haiti

P-au-P., 8 avr. 05 [AlterPresse] --- Des organisations féministes envisagent de remettre officiellement ce 8 avril au gouvernement haïtien la Charte mondiale des femmes pour l’humanité.

Le document, sorte de cahier de revendications des femmes, doit être reçu La Ministre à la Condition Féminine et aux Droits de la Femme, Adelyne Chancy, lors d’une cérémonie organisée à cet effet au local du ministère.

La Charte mondiale des femmes pour l’humanité a été présenté le 7 avril à la presse. Le projet, élaboré dans le cadre de la marche mondiale des femmes, est conçu par des organisations féministes de toutes les régions du monde. Dans leur déclaration, elles mettent en cause le patriarcat qu’elles qualifient de « système d’oppression des femmes », et le capitalisme comme « système d’exploitation d’une immense majorité de femmes », renforcés « de racisme, sexisme, misogynie, colonialisme, travail forcé (...) ».

Selon Evelyne Larrieux, coordonnatrice de la Solidarité des Femmes Haïtiennes (SOFA), la marche mondiale des femmes lutte principalement « contre la violence faite aux femmes, et aussi lutter pour l’amélioration de la situation économique des femmes ».

La Charte mondiale des femmes pour l’humanité est représentée symboliquement par une banderole, sur laquelle sont apposées les bannières des différents pays touchés. En Amérique Latine, elle a déjà parcouru, entre autres, le Brésil, l’Argentine, le Panama, l’Equateur et la Colombie.

C’est une représentante des organisations féministes de la Colombie, Gilma Benitez, qui a remis la « charte mondiale des femmes » aux organisations féministes haïtiennes. Benitez a déclaré que la situation de la population de la Colombie, en particulier celle des femmes, est très difficile à cause de la guerre qui ruine le pays depuis plusieurs décennies et l’application de la politique néolibérale.

La directrice exécutive de « Enfo Fanm », Myriam Merlet, a présenté la charte comme un appel invitant tous les hommes et toutes les femmes du monde entier qui se sentent opprimés à déclarer leur intention de changer le monde.

Elle contient un ensemble de principes : « la paix, la justice, la solidarité et la liberté » sur les quels les femmes pensent qu’une société doit se soumettre, a indiqué Myriam Merlet.

Une autre militante colombienne Mariela Riviera avait précédé Gilma Benitez dans le pays à la tête d’une délégation qui visitait Haiti à partir du 6 avril afin d’assurer la promotion de la charte. [fl gp apr 08/04/2005 10:15]