P-au-P, 11 janv. 2019 [AlterPresse] --- Le mouvement de grève de la faim des plaignants pour exiger l’arrestation des dilapidateurs présumés des fonds PetroCaribe s’est poursuivi dans la matinée du vendredi 11 janvier 2019, pour une troisième journée consécutive, au palais de justice, apprend l’agence en ligne AlterPresse.
Les plaignants protestataires en grève de la faim depuis le mercredi 9 janvier 2019 demandent également aux autorités d’émettre des ordonnances d’interdiction de départ contre les accusés et d’apposer des scellés sur leurs biens, en attendant la tenue d’un procès relatif au dossier PetroCaribe.
Ils dénoncent le manque de volonté de la justice haïtienne pour faire avancer cette affaire.
Les avocats de la partie civile ont procédé, ce vendredi 11 janvier 2019, à l’aide d’un médecin, à une évaluation de l’état de santé de ces plaignants.
Plusieurs plaignants avaient déposé à partir de janvier 2018, plus d’une soixantaine de plaintes, au bureau du juge d’instruction en charge du dossier PetroCaribe, Ramoncite Accimé.
Plusieurs anciens hauts fonctionnaires, dont des premiers ministres, ministres et directeurs généraux ainsi que des proches du pouvoir en place, seraient soupçonnés d’implication dans la dilapidation présumée de 3,8 milliards de dollars américains du programme PetroCaribe d’aide vénézuélienne à Haïti, à travers deux rapports au parlement.
Les résultats d’un audit de la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (Cscca) sur la gestion de ces fonds sont attendus, au cours du mois de janvier 2019, au sénat de la république.
Plusieurs organisations à caractère politique et social, dont « Konbit òganizasyon sendikal ak popilè » et l’Union nationale des normaliens d’Haïti ont tenu, le jeudi 10 janvier, un sit-in devant les locaux de la Direction générale des impôts (Dgi) pour demander aux autorités de faire la lumière sur la gestion des fonds PetroCaribe. [emb apr 11/01/2019 11 :15]