P-au-P., 5 avril 05 [AlterPresse] --- Des ex-employés de la Mairie de Port-au-Prince réclament leur réintégration et le paiement de dix-sept mois d’arriérés de salaire.
Dans une lettre ouverte adressée au président provisoire de la République Boniface Alexandre, ces employés souhaitent l’intervention de celui-ci pour que leurs revendications soient satisfaites.
Ces employés groupés au sein du Comité pour la défense de la Mairie de Port-au-Prince (CIDTMAP) mettent particulièrement en cause la présidente de la Commission communale de Port-au-Prince, Carline Simon.
Lors d’une conférence de presse 5 avril, les membres du CIDTMAP ont laissé entendre que plus de quatre cents employés ont été illégalement limogés par l’actuelle commission communale de Port-au-Prince dont quatre-vingt-quatorze employés du Service des ressources fiscales.
Contactée par AlterPresse, une source proche de l’Administration communale de Port-au-Prince a confirmé la mise en disponibilité prolongée de quelque quatre cents employés. Cette décision était due, souligne cette source, au fait que l’actuelle administration avait hérité de la précédente (l’administration Médard, sous le régime lavalas) d’une situation où les recettes fiscales étaient très en-deça de la masse salariale et où des arriérés de salaire n’étaient pas réglés pour plus de la moitié des employés.
« Après une réunion avec le ministre de l’intérieur d’alors Hérard Abraham, il a été convenu de réduire la masse salariale et le ministère de l’intérieur s’était engagé à aider la Mairie à payer 35% des salaires ; une promesse qui n’a pas été retenue », rappelle la même source. [vs apr 05/04/05]