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Haïti-Droits humains : Le Garr encourage « des actions fortes » en vue d’une meilleure gestion de la migration

P-au-P, 18 déc. 2018 [AlterPresse] --- Le Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (Garr) appelle les autorités haïtiennes à entreprendre « des actions fortes » relatives à la gestion de la migration en Haïti, à l’occasion de la journée Internationale des migrantes et migrants, ce mardi 18 décembre 2018.

Dans une note dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse, il les exhorte à joindre la parole aux actes, ’’en mettant en œuvre des mécanismes clairs et adaptés’’.

Il attire l’attention de l’Etat haïtien sur la lutte contre les facteurs négatifs et les problèmes structurels qui poussent des personnes à quitter leur pays d’origine.

Il critique la lenteur de l’administration du président Jovenel Moise et du premier ministre Jean-Henry Céant à améliorer les conditions de vie des gens des communautés pauvres, surtout ceux et celles qui sont de potentiels migrants.

La question des documents d’identité et de la traite de personnes dans le cadre des migrations internationales constitue deux phénomènes sous-jacents à la migration haïtienne irrégulière, souligne le Garr.

Le Chancelier haïtien, Bocchit Edmond, a appuyé totalement les objectifs énoncés dans le ’’Pacte mondial pour les migrations sûres, ordonnées et régulières’’, lors de la conférence intergouvernementale tenue à Marrakech, Maroc, le 10 décembre 2018, jour de la commémoration du 70è anniversaire de la Déclaration universelle des droits humains.

L’adhésion d’Haïti à ce Pacte mondial, adopté par plus de 150 gouvernements, doit être plutôt un signe clair de l’engagement du gouvernement haïtien à gérer avec plus de responsabilités la migration, souhaite le Garr.

Les promesses du président de fournir à tous les migrants et migrantes haïtiens surtout ceux et celles qui vivent en République Dominicaine des documents d’identité sont quasi-stériles, fustige-t-il.

Il critique le dysfonctionnement du Comité de lutte contre la traite de personne, organe d’orientation pour l’application de la Loi de juin 2014 sur la traite de personnes en Haïti.

La démission du président de cette entité, le 10 décembre 2018, constitue un coup dur pour les militantes et militants qui s’acharnent à combattre ce phénomène dans le pays, regrette l’organisme de défense des droits des migrants. [emb gp apr 18/12/2018 14:20]