P-au-P, 27 nov. 2018 [AlterPresse] --- Plusieurs organisations de femmes condamnent les actes de violences continuelles, faites aux femmes en Haïti, dans une note conjointe, en date du 24 novembre 2018, transmise à l’agence en ligne AlterPresse.
Durant ces dernières semaines, les femmes sont victimes d’insécurité, d’une façon spéciale, notamment de viols, lors des affrontements entre gangs armés, dans des quartiers à Port-au-Prince, critiquent-elles, à l’occasion de la journée internationale contre les violences faites aux femmes, le 25 novembre 2018.
Les organisations signataires de la note sont Solidarite fanm ayisyèn (Sofa), Rezo fanm nan radyo kominotè ayisyen (Refraka), Kay Fanm, Fanm Deside, Groupe d’appui au développement du Sud (Gades), Fanm Saj et l’Association des femmes soleil d’Haïti (Afasda).
Les organisations de défense des droits des femmes condamnent la situation d’insécurité dans les quartiers, qui résulte, selon elles, de la distribution d’armes, par certains secteurs, pour contrôler et renforcer leurs pouvoirs économiques, sociaux et politiques.
6 femmes ont été victimes de viols, lors de la tuerie du mardi 13 novembre 2018 à La Saline, sans compter les actes de banditisme à Martissant, suivant un rapport publié par des organisations de droits humains.
89% des violences sexuelles sont perpétrées envers des filles et 11% envers des femmes, souligne Kay Fanm, dans une note de presse en date du dimanche 25 novembre 2018.
Des recours judiciaires, sur les violences faites aux femmes, sont souvent voués à l’échec, particulièrement lorsqu’ils impliquent des hommes en position d’autorité, note Kay Fanm.
Jusqu’à présent, les autorités tardent à rendre justice à la mairesse principale de Tabarre (nord-est de la capitale), Nice Simon, victime d’actes de violences de son concubin, le 1er octobre 2018. [mj emb vs apr 27/11/2018 13:10]