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Politique : Les activités toujours paralysées en Haïti, après trois jours de mobilisations anti-gouvernementales

P-au-P, 21 nov. 2018 [AlterPresse] --- En dépit d’une légère tentative de reprise, en certains endroits et surtout au niveau du commerce informel, les activités sont toujours perturbées, ce mercredi 21 novembre 2018, en Haïti, notamment dans la capitale Port-au-Prince et dans différentes villes en province, après trois journées de mobilisations anti-gouvernementales, observe l’agence en ligne AlterPresse.

Les activités scolaires sont complètement paralysées depuis trois jours, depuis le lundi matin 19 novembre 2018, un peu partout sur le territoire national, excepté aux Gonaïves et pour quelques établissements scolaires à Saint-Marc (Artibonite /Nord), selon les informations disponibles.

Globalement, les grands commerces, les banques, les stations à essence, les supermarchés, les institutions publiques et privées n’ont pas fonctionné dans la zone métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince.

Sur les artères de l’aire métropolitaine de Port-au-Prince, la circulation des véhicules de transports publics connaît encore un net ralentissement, sauf pour des motos-taxis qui continuent à desservir diverses zones.

Quelques rares véhicules étaient disponibles à l’angle des routes de Delmas et de l’aéroport international de Port-au-Prince, pour permettre à certaines citoyennes et certains citoyens de vaquer à leurs activités.

De Bon Repos (périphérie nord de la capitale) à la zone du parc industriel métropolitain, à proximité du Carrefour ayant un monument dénommé « trois mains » (sur la route de l’aéroport international de Port-au-Prince), la circulation est plus ou moins fluide.

Les véhicules privés et de transports publics sont rares, alors que les taxis-motos travaillent normalement.

Beaucoup de barricades de pierres et des traces de pneus usagés enflammés sont, malgré tout, remarquées sur la route nationale # 1, de Lison à Carrefour Shada (au nord de Port-au-Prince).

Le commerce informel reprenait timidement dans la zone, en début de matinée de ce mercredi 21 novembre 2018.

La circulation automobile a été bloquée par des barricades de pneus usagés enflammés, de pierres, de détritus et d’objets divers, dressées dans plusieurs zones, notamment sur une bonne partie de la route de l’avenue Poupelard (centre-ville de Port-au-Prince).

Des patrouilles policières ont été contraintes de rebrousser chemin à cette avenue, à cause des barricades.

Des agents de la Police nationale d’Haïti (Pnh), qui tentaient d’enlever ces barricades, ont riposté par des tirs, face aux jets de pierres d’individus non identifiés, rapportent des témoins.

À bord de véhicules de patrouilles, des agents de police, encagoulés pour la plupart, continuent de sillonner les rues de la capitale.

Au moins 6 morts, dont une femme et un enfant, ainsi que plusieurs blessés sont signalés, dans un accident « suspect » de circulation, provoqué, en début d’après-midi du mercredi 21 novembre 2018, par un véhicule immatriculé « Service de l’Etat » (Land Cruiser Prado SE - 03833) sur la route de l’aéroport international de Port-au-Prince.

Les mobilisations, débutées le dimanche 18 novembre 2018, pour demander des comptes sur la dilapidation présumée de 3,8 milliards de dollars américains (Ndlr : US $ 1.00 = 76.00 gourdes ; 1 euro = 89.00 gourdes ; 1 peso dominicain = 1.60 gourde aujourd’hui) des fonds de l’aide vénézuélienne PetroCaribe et continuer d’exiger la démission du président Jovenel Moïse, ont entraîné une détérioration du climat socio-politique en Haïti. [emb rc apr 21/11/2018 15:30]