P-au-P, 31 oct. 2018 [AlterPresse] --- Le Réseau national de défense des droits humains (Rnddh) critique une féminisation de la détention préventive prolongée dans les prisons en Haïti, dans un rapport dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
Sur 375 femmes et filles en prison, seules 62 d’entre elles, soit 16.53 %, sont fixées sur leur sort, alors que, sur 8,507 hommes et garçons en prison, 2,891 d’entre eux, soit 33.98 %, sont condamnés, fait remarquer le Rnddh.
Sur 2,952 personnes condamnées, au moins 236 d’entre elles n’ont pas encore reçu leurs dispositifs de jugement.
De 2008 à 2018, plus de 70 % de la population carcérale totale a toujours été en attente de jugement.
Dépassées par la situation, les autorités judiciaires sont encore impuissantes à réduire, voire à résoudre le problème de la détention préventive prolongée, estime le Rnddh.
89.75 % des détenus de la prison civile de Port-au-Prince et 88.35 % des détenus du Centre de rééducation des mineurs en conflits avec la loi (Cermicol) sont en attente de jugement.
Le Rnddh relève « un manque de volonté réelle, des autorités judiciaires de la juridiction de Port-au-Prince, d’œuvrer en vue d’impacter le taux de personnes en attente de jugement ». [emb gp 31/10/2018 11 :20]