P-au-P., 29 mars. 05 [AlterPresse] --- Plusieurs actes de violence ont ponctué à Port-au-Prince la journée du 29 mars, 18ème anniversaire de la constitution de 1987.
Tout d’abord, le siège central du Conseil électoral provisoire (CEP) à Delmas (axe nord/nord-est) a essuyé des rafales automatiques de la part d’inconnus en armes qui circulaient à bord de véhicules non identifiés ou à pied. Aucune victime n’est à déplorer. C’est la deuxième agression dirigée contre le local du CEP en l’espace de soixante-douze heures.
Des coups de feu ont en fait retenti tout au cours de la journée dans divers autres points de l’autoroute de Delmas, provoquant l’émoi et une vive tension parmi la population de ce secteur de la capitale.
Des rumeurs persistantes qui circulaient ces derniers jours à Port-au-Prince laissaient craindre justement des violences à la capitale à l’occasion de ce 29 mars.
Un renforcement du dispositif de sécurité était perceptible dans les parages
du Palais présidentiel. Des patrouilles fixes et mobiles de la Mission de stabilisation des Nations unies en Haïti (MINUSTAH) pouvaient y être remarquées.
Cette présence de la force ONUsienne était encore plus visible dans les artères limitrophes du Bel-Air, quartier situé au centre de Port-au-Prince et constituant un des fiefs des partisans armés de l’ancien président Jean Bertrand Aristide. Ces derniers ont manifesté brièvement à la capitale pour réclamer le retour de leur leader.
La MINUSTAH avait érigé des barbelées et ses chars circulaient dans certaines rues pour empêcher la progression des manifestants vers le Champ de Mars, place centrale de la capitale.
Loin de la tension de la rue, le 18e anniversaire de la constitution a été aussi marqué, dans une moindre mesure, par des activités de réflexion. C’était le cas par exemple à
l’Institut de gestion et des hautes études internationales (INAGHEI) où une conférence a été organisée par le Club de réflexion et de débat des étudiants de l’INAGHEI (CREDEI). [vs gp apr 29/03/2005 17 :00]
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