P-au-P, 12 oct. 2018 [AlterPresse] --- La priorité de l’heure est de reloger les familles sinistrées dans le tremblement de terre du samedi 6 octobre 2018, qui a secoué les départements du Nord-Ouest, du Nord et de l’Artibonite (Nord).
C’est du moins l’avis du député de la circonscription de Gros-Morne (Artibonite), Fritz Chéry et de la journaliste française Amélie Baron, qui a couvert les suites du séisme à Port-de-Paix (Nord-Ouest).
Ils intervenaient à l’émission TiChèzBa, animée par Gotson Pierre, et prévue pour être diffusée les samedi 13 et dimanche 14 octobre 2018 sur la station AlterRadio 106.1 FM et alterradio.org (samedi : 7:00 am, 3:00 pm ; dimanche : 7:00 am, 1:00 pm, 5:00 pm).
Les familles, qui dorment à la belle étoile, ont besoin d’être relogées dans des abris sûrs, fait savoir le parlementaire, qui dénonce une certaine lenteur dans les interventions de l’Etat sur le terrain.
En ce moment, les kits alimentaires ne sont pas une priorité pour les personnes sinistrées, ajoute-t-il.
Il encourage, de préférence, les autorités, à envoyer des matériaux de constructions, comme tôles et bois, pour aménager des abris pour les victimes.
Il faut, selon lui, une évaluation des bâtiments affectés, dans la perspective d’identifier les besoins et de mieux accompagner les familles victimes.
La vie n’a pas encore repris à Gros Morne, où la population vit toujours dans l’inquiétude, à cause des répliques persistantes, indique Fritz Chéry.
’’L’ensemble des institutions est affecté. On ne peut pas rapidement recommencer à fonctionner’’. Les dégâts matériels sont considérables même s’il y a seulement 7 morts, souligne-t-il.
Certaines personnes ont tendance à évaluer l’intensité du séisme, par rapport au nombre de morts, sans vraiment considérer les dégâts matériels, met-il en garde.
À Gros Morne, il y a eu 510 maisons détruites, 1,600 fortement endommagées et 1,806 autres fissurées, énumère le député.
C’est un bilan très lourd, notamment pour les petites bourses de cette commune, où vivent environ 160 mille habitantes et habitants, dit-il.
Des sinistrés livrés à eux-mêmes à Port-de-Paix
À part les blessés, qui ont reçu des soins que nécessitaient leurs cas, d’autres familles sinistrées, dont les maisons ont été détruites lors du séisme, sont, jusqu’à présent, livrées à elles-mêmes à Port-de-Paix (Nord-Ouest), témoigne la journaliste Amélie Baron.
La majorité d’entre elles se sont réfugiées dans des églises, rapporte la journaliste, qui s’était rendue dans le Nord-Ouest, pour prendre le pouls de la situation.
A l’hôpital de l’Immaculée Conception de Port-de-Paix, des personnels de santé ont été contraints d’offrir des soins, en plein air, aux blessés, à cause des répliques persistantes, constate-t-elle.
La pluie, qui s’est mêlée de la partie, a compliqué leurs tâches, nous dit Amélie Baron.
Les averses ont aussi rendu plus difficile la situation de celles-là et de ceux-là, qui préféraient rester dehors, par mesure de sécurité.
Il est urgent de reloger les familles sinistrées et d’apporter une assistance médicale, en termes de suivis auprès d’elles, estime Amélie Baron.
Sur le terrain, elle a pu également observer les conséquences de l’absence de réflexes appropriés chez les habitantes et habitants. La plupart des victimes se sont mortellement blessées, quand, pris de panique lors du séisme, elles ont couru dans tous les sens.
17 personnes sont mortes et 400 autres ont été blessées, selon un bilan provisoire du tremblement de terre, qui a secoué le Grand Nord. [emb gp apr 12/10/2018 16:10]
Texte : Emmanuel Marino Bruno
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