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Assainissement : La mauvaise gestion des déchets en Haïti, un obstacle au droit à la santé, dénonce le Collectif Défenseurs Plus

P-au-P, 19 sept. 2018 [AlterPresse] --- La mauvaise gestion des déchets représente l’un des obstacles majeurs à la jouissance du droit à la santé en Haïti, souligne le Collectif Défenseurs Plus, dans une note de presse, transmise à l’agence en ligne AlterPresse.

« Plusieurs départements du pays font face à une situation très lamentable en matière de gestion des détritus. La capitale d’Haïti, espace des grandes décisions politiques, est comblée d’immondices de toutes sortes », constate le Collectif qui exhorte les autorités étatiques à relever ce véritable défi.

Cette situation qui rend la circulation « quasiment impossible et dangereuse » est aussi observée dans d’autres communes du département de l’Ouest et les départements du Nord (Cap Haïtien) et du Nord-Ouest (Port-de-Paix).

L’augmentation des fatras met en danger des milliers de personnes qui vivent et qui vont quotidiennement dans ces zones au risque de leur santé, prévient l’organisme de promotion et de défense des droits humains.

Il critique l’action inefficace des mairies et le Service métropolitain de collecte des résidus solide (Smscr) qui peinent à trouver de véritables solutions aux problèmes des détritus.

« L’impression, c’est qu’il n’y a aucune structure s’assurant du ramassage d’ordures dans le pays ou elles ont failli à leur mission. Toute la population doit s’engager à ne pas salir les rues, mais pour cela il lui faut des points fixes pour déposer les fatras, et les camions doivent être réguliers et présents partout dans le pays pour le ramassage ».

Tout en signalant une mauvaise gestion des fatras d’une manière générale, le Collectif déplore le fait que des camions enlèvent les ordures dans un quartier pour les déposer dans un autre.

Il n’y a aucune prise en charge réelle de ce problème qui affecte nos villes, critique-t-il, appelant les autorités gouvernementales et communales à prendre des mesures concrètes pour rendre le pays propre.

« L’État a l’impérieuse obligation de garantir le droit à la vie, à la santé, au respect de la personne humaine, à tous les citoyens sans distinction, conformément à la déclaration universelle des droits humains », suivant l’article 19 de la Constitution haïtienne de 1987, rappelle le Collectif Défenseurs Plus. [emb gp apr 19/09/2018 15:05]