P-au-P, 09 août 2018 [AlterPresse] --- La Banque interaméricaine de développement (Bid) a annoncé, le lundi 6 août 2018, la mise en œuvre de deux enquêtes touchant la violence faite aux femmes et filles d’Haïti.
La première enquête, qui se déroule du lundi 6 au vendredi 17 août 2018, concerne la violence faite aux femmes et filles ainsi que les flux migratoires internes, informe la cheffe d’équipe du projet, Laurence Telson, lors d’un point de presse, auquel a assisté l’agence en ligne AlterPresse.
Elle consiste, non seulement à collecter des données sur la perception des Haïtiennes et Haïtiens à propos de la violence faite aux femmes, mais aussi les motivations de déplacements internes de la population, souligne la spécialiste senior des opérations au sein de la Bid.
Prévue du lundi 1er au vendredi 12 octobre 2018, l’autre étude servira à confirmer les données sur la violence faite aux femmes (Vff), souligne-t-elle, annonçant également une campagne de sensibilisation en rapport aux deux enquêtes.
Les enquêtes ciblent les zones d’influence des principaux parcs industriels du pays, où l’offre d’emploi attire aussi bien les femmes que les hommes.
Elles prendront en compte les deux sexes, en vue de bien décrypter les perceptions des gens sur la violence faite aux femmes, précise Telson.
Les enquêtes vont être réalisées à partir d’un Robot Call (appels téléphoniques, qui utilisent un composeur automatique informatisé pour délivrer un message préenregistré, comme s’il s’agissait d’un robot). Les gens, qui auront à recevoir l’appel téléphonique, devront répondre à dix questions, indique-t-elle.
2 mille numéros de téléphones, sélectionnés par la géolocalisation, seront contactés dans le cadre de ces enquêtes. En cas d’indisponibilité, le répondeur peut renvoyer l’appel à une heure plus tardive, ajoute-t-elle.
Plusieurs organisations de femmes, comme l’Asosyasyon fanm solèy Dayiti (Afasda), le Centre de promotion des femmes ouvrières (Cpfo) et la Komisyon fanm Nòdès (Kofane), participent à la sensibilisation des citoyennes et citoyens, afin qu’ils puissent répondre à l’appel.
Ces enquêtes entrent dans le cadre de la stratégie-pays de 2021, de la coopération Haiti-Bid, visant à transversaliser la question du genre dans les programmes et projets financés par l’instance internationale, fait savoir la cheffe des opérations du projet, Caroline Sipp.
Elle estime qu’il est difficile, sans une connaissance quantitative, d’intégrer le genre lors de l’implémentation des projets financés par la Bid. [fb emb gp apr 09/08/2018 13:40]