P-au-P, 2 août 2018 [AlterPresse] --- « Le pays n’a pas un problème de premier ministre. Ce n’est pas une priorité. Il nous faut, plutôt, des concertations ».
C’est ce qu’a souligné la présidente du parti Fusion des sociaux-démocrates haïtiens (Fusion), Edmonde Supplice Beauzile, lors d’une conférence donnée le mercredi 1er août 2018 et à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.
Pour sa part, le secrétaire général de la Fusion, Rosemond Pradel appelle à rompre plutôt avec les anciennes pratiques politiques.
Il invite le président à imiter les pays émergents comme le Rwanda et l’Afrique du Sud qui ont su franchir les moments difficiles de leur histoire.
« Jovenel Moise doit transformer les émeutes passées en opportunités pour développer le pays », encourage-t-il.
Pressuré par divers secteurs de la vie nationale, le chef de l’Etat a promis, le mardi 31 juillet 2018, le nom du prochain premier ministre d’ici la fin de cette semaine, lors d’une visite de courtoisie à la direction générale de la Police nationale d’Haïti (Pnh).
Le parlement avait appelé l’Exécutif à « accélérer le processus de désignation d’un premier ministre et de mise en place d’un gouvernement ».
Suite aux émeutes survenues les 6 et 7 juillet dernier, le premier ministre Jack Guy Lafontant a été contraint de remettre sa démission.
Ces événements violents ont eu lieu après une tentative d’augmentation des prix des produits pétroliers, en dépit du retrait de la mesure.
Plusieurs organisations politiques, syndicales et populaires avaient lancé un mot d’ordre de grève des transports qui a été, en partie, respectée, le lundi 30 juillet, en début de matinée, notamment dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince.
Ce mouvement visait à demander la démission de Jovenel Moïse, incapable, selon les organisations, de répondre aux attentes de la population qui croupit dans la misère. [mj emb gp apr 02/08/2018 15 :10]