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Haïti-Politique : Des changements au sein du haut état-major de la police, après une visite du chef de l’État à la Pnh

P-au-P, le 1er août 2018 [AlterPresse] ---- Des changements ont été opérés au sein de la Police nationale d’Haïti (Pnh), suite à une visite, le mardi 31 juillet 2018, du président Jovenel Moïse à la Direction générale de l’institution policière.

Cette visite s’est produite à un moment où la Pnh est sur la sellette pour son comportement jugé passif lors des émeutes du 6 au 8 juillet 2018, dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, alors qu’auparavant l’exécutif avait décidé de subordonner tout acte du commandement de l’institution à une approbation du gouvernement.

L’inspecteur général Carl Henry Boucher prend les rênes de la Direction centrale de la Police administrative, en remplacement de Joany Canéus.

Ce dernier devient directeur central de la police judiciaire en remplacement du commissaire Normil Rameau, qui sera nommé officier de liaison à l’ambassade d’Haïti en République Dominicaine.

Le commissaire Michel Ange Louis-Jeune est le nouveau porte-parole de la Pnh.

Le commissaire divisionnaire Francène Moreau est promu inspecteur général ayant pour fonction de coordonner la formation au niveau de la Pnh.

Toutes ces informations ont été glanées à travers des médias et ont circulé dans les réseaux sociaux sans qu’un document officiel soit rendu disponible sur les sites et réseaux sociaux de la police.

Lors de sa visite, le chef de l’Etat a promis aux policiers de les accompagner sur le plan administratif et social, dans le cadre du renforcement de l’institution.

"Nous (Jovenel Moise et Michel-Ange Gédéon) communiquons presque tous les jours sur le banditisme, l’insécurité et comment les combattre dans la société...", a-t-il fait savoir.

Aussi, le président en a-t- il profité pour saluer les progrès, dit-il, constatés au sein de la Pnh dans l’utilisation de la technologie et la gestion de l’institution policière.

Jovenel Moïse a déclaré qu’il entretient d’excellents rapports avec le directeur général de la Pnh, alors que l’opinion publique avait perçue un malaise entre l’exécutif et l’institution policière.

Le mardi 24 juillet 2018, le directeur général de la Pnh, Michel-Ange Gédéon, et d’autres membres du haut commandement de l’institution policière ont été auditionnés, en assemblée plénière pendant plusieurs heures, sur les émeutes violentes qu’a connues le pays.

Les sénateurs, qui ont participé à la séance d’audition du 24 juillet 2018, avaient insisté sur le malaise, entre l’exécutif et la Pnh.

Ce malaise a été provoqué par un arrêté présidentiel, pris en conseil des ministres le 23 mai 2018 et publié le 28 mai 2018, dans le journal officiel « le Moniteur », et qui visait, en substance, à réduire les pouvoirs du commandement de la police nationale. [wdb emb gp apr 01/08/2018 10 :40]