P-au-P, 25 mai 2018 [AlterPresse] --- Le professeur à l’Université Campus Henry Christophe, Tony Chérélus, critique l’irresponsabilité affichée par l’État haïtien face aux catastrophes naturelles, lors d’une conférence, le vendredi 25 mai 2018, à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.
L’État se contente tout simplement d’attendre l’arrivée des catastrophes naturelles afin de recueillir des millions de dollars venus de l’extérieur sans pour autant parer à ces phénomènes, fustige-t-il, tout en appelant à un aménagement territorial.
Les périodes cycloniques ont des impacts graves sur les changements climatiques et l’environnement, met-il en garde.
Le professeur Chérélus encourage le renforcement des capacités des professionnels en matière de protection des citoyens face aux risques et désastres.
De 2004 à 2016, le pays a essuyé une perte de 12 milliards de dollars, suite aux passages de certains cyclones et séismes, comme celui de 2010 qui avait fait environ 300 mille morts.
’’L’urbanisation incontrôlée de la population haïtienne est pour beaucoup dans ces dégâts. La construction anarchique, l’exode rural, les zones franches sont autant de facteurs qui contribuent à l’aggravation des pertes en vies humaines lors d’intempéries’’, constate Chérélus.
« Les autorités haïtiennes doivent cesser de banaliser la mort des gens. Leur comportement est cynique », condamne-t-il.
Tony Chérélus les exhorte à prendre des mesures drastiques pouvant diminuer le nombre de pertes en vies humaines lors des catastrophes naturelles.
La conférence-débat du 25 mai 2018, organisée par la Plate-forme des organisations haïtiennes de droits humains (Pohdh), s’est déroulée autour du thème : « Période cyclonique, changement climatique et vulnérabilité d’Haïti en matière environnementale ».
La saison cyclonique débutera en Haïti le 1er juin prochain pour prendre fin le 30 novembre 2018. [rsc emb vs apr 25/05/2018 15 :10]
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