P-au-P, 23 avril 2018 [AlterPresse] --- Des organisations socio-politiques dont « Base Cameroun », « Force Delmas » et « Vive Haïti », ont tenu un sit-in, ce lundi 23 avril 2018, devant les locaux du Réseau national de défense des droits humains (Rnddh) en signe de solidarité avec ladite institution.
Les locaux de celle-ci ont été criblés de balle, dans la nuit du 9 au 10 avril 2018, par des individus non identifiés, qui ont même menacé, à travers des tracts, de s’en prendre au directeur du Rnddh, Pierre Espérance.
Le Rnddh est une organisation sans état d’âme lorsqu’il s’agit de défendre les droits humains, fait valoir le coordonnateur général de « Vive Haïti », Biron Odigé, qui prenait la parole lors du sit-in.
L’attaque perpétrée contre le Rnddh a, selon lui, un rapport avec le dossier de dilapidation des fonds Petro Caribe, dans lequel sont cités plusieurs anciens hauts fonctionnaires de l’Etat dont des proches du pouvoir actuel.
Ce dossier de corruption a été vivement dénoncé par Espérance.
Cette attaque armée constitue une tentative visant à faire taire l’organisme de droits humains, affirme Odigé.
Le porte-parole de l’organisation « Haïti Thomas », Dickson Oreste, encourage l’institution de droits humains de poursuivre son travail critique, indispensable pour l’avancement de la société.
La lutte du Rnddh s’articule autour d’une quête de justice, rappelle Pierre Espérance, en marge du sit-in. Il souligne combien ce travail dérange certains intérêts.
Attaquer les locaux de l’organisation et distribuer des tracts menaçants à son encontre constitue des actes d’intimidation, liés à d’anciennes pratiques autoritaires, fustige-t-il.
Espérance appelle les intuitions policières et judiciaires à prendre leur responsabilité dans le cadre de ce dossier. [bd emb gp apr 23/04/2018 16 :10]