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Haïti/Sous-traitance : Des syndicats dénoncent des révocations injustifiées d’ouvriers par la compagnie Wilbes the Haitian S.A.

Perspectives de mobilisation ouvrière le mardi 1er mai 2018

P-au-P, 13 avril 218 [AlterPresse] --- La Centrale nationale des ouvriers haïtiens (Cnoha) et le syndicat Respect des ouvriers haïtiens (Roham) dénoncent « des révocations injustifiées » d’ouvrières et d’ouvriers par la compagnie Wilbes the Haitian S.A., lors d’une conférence de presse, ce vendredi 13 avril 2018, à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.

Au total 139 ouvrières et ouvriers, parmi lesquels des membres de syndicats, auraient été révoqués, depuis le 29 mars 2018, de façon illégale et injustifiée, par la compagnie Wilbes the Haitian S.A., a fait savoir le coordonnateur général de la Cnoha, Dominique St-Eloi.

Ces révocations font suite aux mouvements de revendications des ouvrières et ouvriers, qui exigent de meilleures conditions de travail et la baisse des tarifs excessifs, liés aux productions et instaurés par les patrons, précise la porte-parole du Roham, Anne-Rose Décimus.

La Cnoha critique l’attitude de la compagnie Wilbes the Haitian S.A., qui ne respecte pas les droits des ouvrières et ouvriers de syndiquer, et de l’État, qui s’arrangerait du côté des patrons au détriment des intérêts des ouvrières et ouvriers.

La Cnoha réclame la réintégration des ouvrières et ouvriers révoqués ainsi que le paiement des heures supplémentaires, accomplies par ces ouvrières et ouvriers.

Elle souhaite une coalition de toutes les ouvrières et de tous les ouvriers, à l’échelle nationale pour combattre ce type de système d’exploitation dans le pays.

Les syndicats demandent à l’administration Moïse/Lafontant de permettre aux syndicats les plus représentatifs d’envoyer leurs délégués au sein du Conseil supérieur des salaires (Css).

Ils rappellent combien beaucoup de personnes, qui ont siégé au Css, ces dernières années, ont préféré défendre les intérêts des patrons au détriment de ceux des ouvrières et ouvriers.

De meilleures conditions de travail, l’accès à des logements sociaux, la disponibilité de cafétérias pour toutes les ouvrières et tous les ouvriers sont les principales revendications de ces organisations syndicales.

La Cnoha et le Roham lancent, d’ores et déjà, un appel à toutes les ouvrières et à tous les ouvriers, en vue de participer à une grande mobilisation pour le 1er mai 2018.

Ce mouvement entend continuer de réclamer unmontant de 800.00 gourdes $1.00 = 67.00 gourdes ; 1 euro = 86.00 gourdes ; 1 peso dominicain = 1.60 gourde aujourd’hui) comme salaire minimum journalier pour les travailleueuses et travailleurs ainsi que de réels accompagnements sociaux permanents.

Le salaire minimum journalier, qui était de 300.00 gourdes en 2016, est passé à seulement 335.00 gourdes pour les industries d’assemblages et manufacturières tournées vers l’exportation, suivant le 4e rapport du Conseil supérieur des salaires (Css), publié le vendredi 7 juillet 2017. [fb emb rc apr 13/04/2018 15:40]