P-au-P, 11 avril 2018 [AlterPresse] --- L’Office de la protection du citoyen (Opc) se dit très préoccupé par les actes d’intimidation, perpétrés, dans la nuit du lundi 9 au mardi 10 avril 2018, à l’encontre du directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains (Rnddh), Pierre Espérance.
Dans un communiqué de presse, transmis à l’agence en ligne AlterPresse, l’Opc exhorte les autorités judiciaires et policières à adopter des mesures conservatoires en vue de garantir la sécurité et protéger les vies du directeur exécutif et de tous les employés du Rnddh,.
Des individus non identifiés ont ouvert le feu dans la nuit du 9 avril sur les locaux du Rnddh. Des impacts de balles ont été constatés par un juge de paix du tribunal de la section Est de Port-au-Prince.
Trois jours auparavant, soit le 6 avril, les responsables du Réseau ont indiqué que des tracts menaçants ont été jetés dans l’enceinte de l’institution.
Conformément à la déclaration sur la protection des défenseurs des droits humains, adoptée par les Nations unies en 1998, il est de l’entière responsabilité de l’État d’assurer la protection desdits défenseurs, rappelle l’Opc.
La Constitution haïtienne fait obligation à l’État de garantir le droit à la vie, à la santé et au respect de la personne humaine sans distinction aucune, poursuit-il.
Il recommande aux autorités étatiques d’envisager des mesures appropriées pour un désarmement des criminels et assassins qui ne cessent de semer le deuil en toute impunité dans les familles haïtiennes.
Le Rnddh, plus particulièrement Pierre Espérance, a été, dans le passé, l’objet de menaces de mort et même d’un attentat, en 1999, qui a failli lui couter la vie.
Le 28 décembre 2016, les responsables du Rnddh avaient présenté à la presse une enveloppe contenant une lettre et une balle adressées particulièrement au directeur exécutif. Le cachet leur a été transmis par la poste. [fb emb gp apr 11/04/2018 16 :00]
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