P-au-P., 06 mars 05 [AlterPresse] --- Le Groupe d’Appui aux Rapatriés et aux Réfugiés (GARR), a remis aux autorités haïtiennes ce 4 mars, à l’hôtel le Plaza, un dossier de revendications traitant du trafic et de la traite des Haïtiens en République Dominicaine.
Ce document, paraphé par 103 entités haïtiennes oeuvrant en solidarité avec les migrants, demande à l’Etat haïtien de « prendre des mesures législatives, administratives et réglementaires appropriées à la prévention des cas et à la répression des auteurs d’abus causés par la traite et le trafic d’Haïtiens, Haïtiennes vers la République Dominicaine, notamment des enfants ».
Selon les organisations signataires, les autorités haïtiennes doivent s’atteler à la préparation d’une loi concernant le trafic irrégulier et la traite de personnes en Haïti qui implique la poursuite des auteurs d’abus et l’assistance aux victimes, en particulier les enfants. Ceci doit être fait avec la participation des organisations non étatiques, recommande le document.
Le dossier a été produit dans le cadre d’une série d’activités de sensibilisation et de formation, organisées par le GARR et d’autres partenaires dans la zone frontalière, durant la période allant d’octobre 2004 à janvier 2005.
La coordinatrice de la GARR, Madame Colette Lespinasse, a quant à elle déploré l’indifférence des autorités du pays sur des cas de violations des droits humains sur la frontière partageant Haïti et la République Dominicaine. « L’Etat doit prendre des dispositions formelles afin de mettre fin au trafic et à la traite des enfants sur la zone frontalière », a-t-elle martelé.
Me Maurice Alexandre, représentant de la présidence dans la cérémonie de restitution, a promis que la présidence ne va pas rester insensible au cri d’alarme des habitants des zones frontalières qui demandent des emplois et de meilleures conditions de vie.
Le trafic des haïtiens est lié entre autre à la situation de misère qui sévit dans le pays a souligné Jean Baptiste Azolin, président du (GARR). La précarité des gens les porte à se lancer dans de mauvaises aventures, à la recherche d’un mieux être, « un mieux être qui tourne souvent en cauchemar », a-t-il précisé. [fl gp apr 06/03/05 01 :10]