P-au-P, 08 avril 2018 [AlterPresse] --- Des tirs nourris d’armes à feu, entre gangs rivaux, ont provoqué, dimanche après-midi 08 avril 2018, une véritable tension à Portail Léogane (périphérie sud de la capitale, Port-au-Prince), particulièrement dans l’agglomération dénommée Site Plis, non loin du Théâtre national, selon les témoignages recueillis par AlterPresse.
Déjà sous le choc, en milieu de semaine dernière, avec, apparemment, des échanges de tirs entre gangs armés rivaux, les riveraines et riverains de la zone ont été pris de panique.
Cette situation a également inquiété les passagères et passagers, chauffeurs de transports publics ainsi que les nombreuses personnes (petites commerçantes et petits commerçants, habitantes et habitants de plusieurs communes), qui fréquentent la zone.
Des interrogations pèsent sur une éventuelle résurgence du climat d’insécurité à Portail Léogane [1] -où a été établi, depuis plusieurs années, un sous-commisariat de police, dans une aire qui sert de gare pour différents transporst publics allant et venant du Sud et du Sud-Est d’Haïti, mais également de desserte pour divers circuits de transports publics dans la zone métropolitaine de la capitale (Delmas, Clercine, Fontamara, entre autres).
Des tréteaux de marchandises (fritures, manje kuit, boissons, appareils électroniques, vêtements « prêts-à-porter », articles divers) sont également installés à Portail Léogane, comme une réponse commerciale au flux de personnes qui font le va-et-vient dans cette zone.
Même des banques commerciales disposent de succursales à Portail Léogane, à côté de magasins de matériaux de construction (ciment gris, fers ronds, etc.).
D’où la nécessité de dispositions instituitionnelles pour garantir la sécurité des riveraines et riverains, ainsi que de toutes et de tous ceux, qui empruntent la zone de Portail Léogane, dans la périphérie sud de la capitale, Port-au-Prince, souhaitent les habitantes et habitants interrogés par AlterPresse. [emb rc apr 08/04/2018 21:30]
[1] Ndlr : Au début des années 2000, la zone de Portail Léogane était transformée en zone de non droit et qualifiée de « Kosovo », un clin d’oeil aux violences, enregistrées, du 6 mars 1998 au 10 juin 1999, dans ce pays européen, pour tenter d’expliquer la terreur armée avec la répétition d’actes de banditisme.
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