Grande Riviere du Nord (Haïiti), 06 avril 2018 [AlterPresse] --- L’Organisation des citoyennes et citoyens pour une nouvelle Haïti (Ocnh) dénonce la détention préventive prolongée à Grande Rivière du Nord (département du Nord).
Plusieurs détenus sont incarcérés pour des crimes et des délits mineurs à Grande Rivière du Nord, releve l’Ocnh, dans une lettre ouverte, au president Jovenel Moïse, en date du 5 avril 2018 et dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
Elle fustige l’accroissement de l’effectif des détenus, qui sont gardés « dans des conditions inhumaines » dans les centres carcéraux de cette commune du Nord d’Haïti.
Cette situation ne serait pas différente dans d’autres centres carcéraux du pays.
L’Ocnh appelle à des actions d’urgence, afin de faire fonctionner la juridiction et les autres institutions « dans un climat serein et propice ».
« L’Administration pénitentiaire de la commune de Grande Rivière du Nord regorge de détenus, qui attendent avec impatience que la justice décide de leur sort ».
L’Ocnh impute cette situation, au fait que le mandat de tous les juges d’instruction de cette commune est arrivé à terme depuis l’année 2017.
Cette sutuation empêcherait le doyen du tribunal de planifier la tenue d’assises criminelles, pour le mois de juillet 2018.
Depuis novembre 2017, le tribunal de première instance de la commune de Grande Rivière du Nord traverse une crise sans précédent, les justiciables se plaignant d’une réalité de dysfonctionnement du tribunal.
Plus de 70% des personnes, privées de liberté en Haïti, demeurent en détention provisoire prolongée, avait condamné l’expert indépendant en droits humains de l’Organisation des Nations unies (Onu), le Colombien Gustavo Gallón, lors d’une conférence de presse le jeudi 9 mars 2017. [bd emb rc apr 06/04/2018 16:40]