Cornillon/Grand-Bois (Haïti), 26 mars 2018 [AlterPresse]--- Environ une centaine de migrants haïtiens en République Dominicaine ont été obligés, par peur de représailles, de retourner au point frontalier non officiel de Savann Bonm/Cacica à Cornillon/Grand-Bois (département de l’Ouest), les 21 et 22 mars 2018, après l’assassinat d’un dominicain sur le territoire voisin.
Cette information a été rapportée par la plateforme Groupe d’appui aux rapatriés et aux réfugiés (Garr), dans une note émise le week-end dernier et dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
Certains de ces ressortissants haïtiens, qui avaient décidé de rentrer dans le pays, par peur de représailles, auraient été contraints par les militaires dominicains basés à Cacica de verser une somme de 150 pesos dominicains pour pouvoir rentrer à Savann Bonm.
Les personnes, qui n’étaient pas en mesure de verser cette somme, se sont vu confisquer leurs objets, indique la plateforme Garr.
Le Dominicain, dénommé Palanga, aurait été assassiné à Vicente Noble, une municipalité de la province dominicaine de Barahona, le 19 mars 2018, selon des témoignages recueillis par le Garr auprès des ressortissants haïtiens.
Ce meurtre aurait été injustement attribué à Jacques Estimphil, un migrant haïtien qui travaillait avec Palanga.
Des ressortissantes et ressortissants haïtiens ont été récemment victimes de représailles, suite à l’assassinat d’un couple dominicain dans la province de Pedernales (République Dominicaine). [fb emb gp apr 26/03/2018 16 :00]