P-au-P, 8 mars 2018 [AlterPresse] --- La directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la population en Haïti (Unfpa), Natalia Kanem appelle à protéger les droits reproductifs des femmes rurales à travers le monde.
Cette voie mènerait « vers un monde plus égalitaire », avance-t-elle, dans une déclaration transmise à l’agence en ligne AlterPresse, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, le 8 mars 2018.
L’Unfpa dénonce les inégalités économiques qui affligent une grande partie du monde actuel, renforcées par de nombreuses autres formes d’inégalité, y compris les inégalités en matière de santé sexuelle et reproductive.
« Plus de 200 millions de femmes - dont beaucoup sont pauvres et vivent dans des régions rurales et reculées du monde - n’ont pas accès aux méthodes volontaires de planification familiale ».
« Plus de 800 femmes enceintes - dont beaucoup vivent dans des situations socio-économiques fragiles - meurent chaque jour de complications liées à la grossesse et à l’accouchement », poursuit-elle.
Elle déplore un accès aux services « particulièrement limité, voire inexistant », pour les femmes rurales et autochtones, dans de nombreuses régions du monde.
À cause de cela, la capacité des femmes à exercer leurs droits en matière de procréation se trouve compromise.
L’Unfpa invite donc à s’attaquer à la discrimination à laquelle ces femmes sont confrontées dans les sphères privée et publique.
Sinon, beaucoup d’entre elles resteront enfermées, dit-elle, « dans un cercle vicieux de pauvreté, de grossesses répétées, de capacités réduites, de droits humains non réalisés et de potentiel non réalisé ».
Elle recommande également de rendre accessibles à toutes et à tous les soins de santé en matière de reproduction.
Ceci contribuerait non seulement à la réalisation des droits reproductifs d’une femme rurale pauvre, mais aussi lui permettrait de rester en bonne santé, de s’instruire et de participer à toutes les facettes de la vie, y compris la vie économique.
L’Unfpa renouvelle son engagement à lutter contre les nombreuses formes d’inégalités qui empêchent les femmes, en particulier les pauvres des zones rurales et autochtones, de réaliser leurs droits et leurs ambitions, et de vivre leur vie sur un pied d’égalité avec les hommes. [emb apr 08/03/2018 10 :50]