P-au-P, 27 févr. 2018 [AlterPresse] --- Huit bénéficiaires, haïtiens et salvadoriens, du Statut de protection temporaire (Tps en Anglais), aux Etats-Unis d’Amérique, ont intenté une action en justice contre l’administration du président étasunien Donald John Trump, qui a pris « la décision raciste et discriminatoire » de mettre fin au Tps, apprend
l’agence en ligne AlterPresse
En prenant cette décision, l’administration Trump viole leurs droits constitutionnels, soutiennent ces bénéficiaires de Tps, dans un article du journal américain Miami Herald, cité par la plateforme Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (Garr), dans une note en date du 26 février 2018.
Le jeudi 22 février 2018, l’organisation communautaire « Centro Presente », qui défend les bénéficiaires du Tps au Massachusetts, s’est jointe à la plainte, déposée par les bénéficiaires du programme à la Cour du District américain à Boston.
Le procès est intenté par le Comité des avocats pour les droits civils et la justice économique, qui, auparavant, contestait la constitutionnalité de l’ordre exécutif de l’administration Trump, ciblant les villes sanctuaires, rappelle le Garr.
C’est la deuxième plainte, déposée dans le cadre du dossier Tps, au cours des dernières semaines.
« En janvier 2018, le Fonds de défense juridique (Naacp) a demandé, au cours d’un procès, à un juge fédéral de la Cour du district des États-Unis de Maryland, de revenir sur la décision de mettre fin aux protections humanitaires pour près de 60,000 immigrantes et immigrants haïtiens », souligne le journal américain Miami Herald.
Cette décision, de novembre 2017, du Département de la Sécurité intérieure des États-Unis d’Amérique, influencée par Donald Trump « publiquement hostile » envers les immigrants de couleur, a été qualifiée d’« irrationnelle » et de « discriminatoire », lors de ce procès.
Le Tps, qui prendra fin le 22 juillet 2019, avait été attribué, par l’administration du président Barack Obama, aux migrantes et migrants haïtiens, qui fuyaient Haïti après le tremblement de terre dévastateur du mardi 12 janvier 2010.
Ce programme avait été renouvelé au profit de ces migrantes et migrants, sur la base de la lenteur d’Haïti à se remettre des conséquences du séisme de janvier 2010. [bd emb rc apr 27/02/2018 14:30]