P-au-P, 22 févr. 2018 [AlterPresse] --- Haïti occupe la 157e position sur un total de 180 pays les plus corrompus dans le monde, d’après le rapport annuel de l’organisation Transparency international sur l’indice de perception de la corruption pour l’année 2017, consulté par AlterPresse.
Dans ce classement, publié le mercredi 21 février, Haïti a augmenté de deux points passant de 159e place en 2016 à 157e pour cette année.
Le même mouvement est constaté par rapport à son score, soit de 22 points (sur 100) en 2017, contre 20 en 2016.
La Nouvelle-Zélande, le Danemark, la Finlande et la Norvège occupent les quatre premières places, respectivement, avec des scores de 89, 88, 85 et 85.
Au bas de l’échelle, on retrouve la Syrie, le Soudan du Sud et la Somalie avec des scores de 14, 12 et 9 respectivement.
La majorité des pays corrompus font « peu ou pas de progrès » pour mettre fin à la corruption. Les résultats pour l’Amérique latine et les Caraïbes demeurent encore médiocres en matière de corruption, indique le rapport.
Plusieurs scandales de corruption ont éclaté en Haïti au cours de la période, notamment la dilapidation de plusieurs milliards de dollars des fonds Petro Caribe d’aide du Venezuela à Haïti. Un rapport d’enquête d’une commission sénatoriale a été rejeté par la majorité gouvernementale et transféré à la Cour des comptes pour être « approfondi », laissant l’impression d’une volonté d’étouffer l’affaire.
Toutefois, certains progrès ont été enregistrés dans la région en raison de l’existence des lois et des mécanismes pour lutter contre le phénomène, l’avancement des enquêtes et du développement des mouvements anti-corruption des citoyens.
L’étude a pris également en compte les rapports qui existent entre les niveaux de corruption, la défense des libertés de journalistes, et l’engagement de la société civile.
Elle signale que la quasi-totalité des journalistes tués depuis 2012 l’ont été dans des pays très corrompus.
En ce sens, l’organisation Transparency international exhorte les gouvernements et les entreprises à faire davantage pour encourager la liberté d’expression, les médias indépendants, la dissidence politique et une société civile ouverte et engagée.
Elle encourage les gouvernements à minimiser les réglementations sur les médias, y compris les médias traditionnels et nouveaux, tout en veillant à ce que les journalistes puissent travailler sans crainte de répression ou de violence. [emb gp apr 22/02/2018 11 :55]