Español English French Kwéyol

Haïti-Justice : Un quadragénaire viole sa fille de 9 ans à Lascahobas

Lascahobas (Haïti), 19 févr. 2018 [AlterPresse] --- Dieubon Saintor, agé de plus de 40 ans, a été surpris en flagrant délit en train de violer sa fille âgée de 9 ans, le 19 janvier 2018, dans un jardin à Beaudouin, une localité de Juampa située dans la 2e section communale de Lascahobas, dans le département du Plateau central.

Cette information a été communiquée le 16 février 2018 par le Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (Garr), dans une note dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.

La mère de la victime, âgée maintenant de 10 ans, a indiqué que le certificat médical délivré atteste des micro-blessures après l’exécution de l’acte barbare reproché à son mari, fait savoir le Garr.

Le présumé violeur a eu le temps de s’échapper pour aller se livrer au commissariat de la police de Lascahobas pour ne pas être lynché par des proches de la victime en furie.

Saintor est actuellement détenu dans un centre carcéral à Mirebalais, une commune du département du Plateau central, en attendant d’être auditionné au parquet.

La fillette a déclaré avoir été contrainte, à plusieurs reprises, par son père, d’avoir des rapports sexuels avec lui.

Des actes de viol sur mineurs sont fréquents dans le Plateau central, notamment dans les communes de Lascahobas et de Thomassique.

Le 6 novembre 2017, un mandat d’amener a été décerné à l’encontre de « Ti Fil » ainsi connu, pour accusation de viol sur mineurs à Thomassique.

Jusqu’à présent, le dossier traîne et tarde à aboutir à un procès.

La lenteur des dossiers de viol dans le département du Plateau central représenterait un facteur de risque de récidive dans le cadre des suivis judiciaires, déplore le Garr.

Il appelle les organisations œuvrant dans divers secteurs du département, les leaders communautaires et religieux à exhorter les autorités judiciaires haïtiennes à traquer les violeurs.

Le viol commis sur un mineur de moins de 15 ans constitue un crime passible de 15 ans de travaux forcés, suivant le code pénal haïtien, modifié par le décret du 6 juillet 2005 relatif aux agressions sexuelles. [apr 19/02/2018 10 :10]