Actualisé à 18:00
P-au-P, 22 janv. 2018 [AlterPresse] --- Plus d’un millier d’Haïtiennes et d’Haïtiens (distribués en différents points de rassemblement) ont marché, ce lundi 22 janvier 2018, dans les rues de Port-au-Prince, pour dénoncer les propos racistes du président américain Donald Trump, qualifiant Haïti, le Salvador et des pays africains de « trous de merde », a observé l’agence en ligne AlterPresse.
Munis de pancartes et du drapeau haïtien, les manifestantes et manifestants, très remontés contre Trump, en ont profité pour lancer des propos hostiles au président Jovenel Moïse et au premier ministre Jack Guy Lafontant.
Les manifestantes et manifestants ont appelé les compatriotes à s’unir pour lutter contre le régime politique actuel en Haïti.
Ayant démarré en différents points de la capitale, Port-au-Prince, dont Bel-Air, devant les ruines de l’église catholique romaine Saint-Jean-Bosco et au Champ de Mars (principale place publique de la capitale, Port-au-Prince), la manifestation a parcouru plusieurs quartiers populaires, comme Carrefour Péan et Delmas 2.
Un fort dispositif de sécurité a été mis en place pour assurer la sécurité de la foule, applaudie, durant le parcours, par des riveraines et riverains en plusieurs endroits.
Les diverses branches de la manifestation, qui était accompagnée de chars sonores, se sont fusionnées au niveau du carrefour des routes de l’aéroport international de Port-au-Prince et de Delmas, pour ensuite prendre la direction de l’ambassade américaine située à Tabarre (au nord-est de Port-au-Prince).
Un périmètre de sécurité, établi par les agents du Corps d’intervention et de maintien de l’ordre (Cimo), a empêché les manifestantes et manifestants, parvenus à Tabarre, de se rendre devant l’ambassade américaine.
Le dirigeant de la plateforme Pitit Dessalines, Jean-Charles Moïse, ainsi que le coordonnateur général de l’Union nationale des normaliens et normaliennes d’Haïti (Unnoh), Josué Mérilien, ont pris part à la mobilisation, entre autres.
« Trump a contribué dans la situation difficile que vit le pays. Cette marche vise aussi à dire à Trump qu’il est aussi coupable et responsable que les dirigeants et la bourgeoisie rapaces d’Haïti », affirme Mérilien.
L’Unnoh appelle la population à se réveiller et s’organiser, pour qu’il y ait une meilleure éducation pour former des femmes et hommes valables.Elle encourage tous les secteurs à gagner les rues pour exprimer leur indignation contre l’ingérence américaine dans les affaires internes du pays.
Lors d’une manifestation, organisée le jeudi 18 janvier 2018, à Port-au-Prince, plusieurs dizaines d’Haïtiennes et d’Haïtiens se sont également rendus devant l’ambassade des États-Unis (à Tabarre) pour critiquer les propos du président américain.
Les propos racistes de Trump sont, de plus en plus, condamnés au niveau national et international.
À Times Square, à New York, États-Unis d’Amérique, un rassemblement a réuni, dans l’après-midi du lundi 15 janvier 2018, des centaines d’Haïtiens et Américains, dont des politiques, en vue de dénoncer les propos racistes du président américain.
Une manifestation a également eu lieu, le même jour, au sud de la Floride, notamment sur un pont reliant Palm Beach à West Palm Beach, pour réclamer des excuses publiques de Trump. [bd emb rc apr 22/01/2018 16:20]