P-au-P, 17 janv. 2018 [AlterPresse] --- La république de Cuba a condamné avec fermeté les déclarations « racistes, dénigrantes et grossières » du président américain Donald Trump qui a qualifié Haïti, le Salvador et les pays de l’Afrique de « pays de merde ».
Dans une note en date du 13 janvier 2018, dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse, le ministère cubain des affaires étrangères a exprimé sa sincère solidarité à tous les pays offensés par les propos tenus par Donald Trump, lors d’une réunion à la maison blanche sur l’immigration.
« Ces déclarations pleines de haine et de mépris, provoquent l’indignation du peuple cubain, fier de la contribution qu’a faite tout au long de son histoire les ressortissants et leurs descendants de différentes latitudes, en particulier les Africains et les Haïtiens, à partir du moment où notre nationalité a été forgée », critique la note.
Cuba dit se joindre au fort rejet que ces déclarations ont suscité dans le monde entier, en particulier dans les pays du Sud.
Les propos de Trump ont aussi suscité une vague d’indignation aux États-Unis, y compris du côté républicain, et à travers le monde.
Tout en condamnant ces paroles, le gouvernement haïtien a exigé formellement des excuses, a indiqué l’ambassadeur haïtien à Washington, Paul Altidor.
Des secteurs politiques en Haïti ont annoncé une marche en faveur de la dignité nationale, le lundi 22 janvier 2018, pour continuer de dénoncer Trump.
Les forces populaires panafricanistes et socialistes de la Nation caribéenne de Barbade, à Bridgetown ont lancé, le samedi 13 janvier 2018, une pétition visant à protester avec véhémence contre toute visite de Trump dans la région.
Cette pétition est soumise au peuple et organisations de la société civile des Caraïbes pour approbation et adoption.
Ces forces qui qualifient Trump de « Persona non grata » entendent engager des manifestations populaires destinées à empêcher l’entrée de Trump dans tout le territoire de la région Caribéenne.
Pour l’Union africaine, les déclarations de Donald Trump sont d’autant plus blessantes compte tenu de la réalité historique du nombre d’Africaines et d’Africains, qui ont été emmenés de force aux États-Unis d’Amérique comme esclaves.
À Times Square, à New York, États-Unis d’Amérique, des centaines d’Haïtiens et Américains, dont des hommes politiques, ont manifesté, dans l’après-midi du lundi 15 janvier 2018, en vue de dénoncer les propos racistes du président américain.
Une manifestation a également eu lieu, le même jour, au sud de la Floride, notamment sur un pont reliant Palm Beach à West Palm Beach, pour réclamer des excuses publiques de Trump. [bd emb gp apr 17/01/2018 16 :10]