P-au-P, 12 janv. 2018 [AlterPresse] --- 17 mille personnes déplacées sur 37 mille vivent encore dans 12 camps situés dans des zones à risque moyen ou élevé d’inondations et de glissements de terrain.
Ces chiffres sont communiqués par l’Unité de construction de logements et de bâtiments publics (Uclbp) et l’Organisation internationale pour les migrations (Oim), à l’occasion du 8è anniversaire du tremblement de terre du 12 janvier 2010.
Ce séisme a fait environ 300 mille morts et d’énormes dégâts matériels.
Plus de 36 mille personnes resteront encore déplacées dans 25 camps durant l’année 2018 par manque de financement, suivant les prévisions de l’Uclbp et l’Oim, dans un communiqué transmis à AlterPresse .
Environ 37, 600 personnes, soit 9, 255 ménages sont toujours déplacées dans 26 camps situés dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince et la région des Palmes (communes de Léogâne et de Gressier, sud), selon les dernières données de la Matrice de suivi du déplacement de l’Oim (Dtm en anglais).
71% de la population totale déplacée sont des femmes et enfants, selon les précisions fournies.
« Ces personnes demeurent parmi les plus vulnérables du pays, du fait de leurs difficultés socio-économiques, de leur susceptibilité à faire face à la violence et à l’exploitation, de leur manque d’accès à l’eau potable et l’assainissement ainsi que de leur exposition aux catastrophes naturelles due à la précarité de leurs habitats, essentiellement constitués de tentes et d’abris précaires », poursuit le communiqué.
Le manque de financement actuel entraîne, dit-il, « une réduction massive du nombre de partenaires œuvrant à fournir une solution durable à ces personnes déplacées (soit la relocalisation, soit l’intégration des camps dans leurs quartiers) ».
Les institutions disent craindre que « cette situation ne devienne permanente si les ressources nécessaires ne sont pas allouées pour répondre à cette crise prolongée alors que les solutions mises en œuvre jusqu’à présent ont démontré leur efficacité ».
Elles réitèrent l’importance de l’ultime effort de financer l’assistance aux personnes déplacées afin que 2018 mette un terme aux dernières conséquences humanitaires du séisme meurtrier du 12 janvier 2010.
Le séisme a détruit et endommagé plus de 300 mille logements et déplacé 1.5 million de personnes dans 1,555 camps.
8 ans après, 97% des personnes initialement déplacées ont pu quitter les camps, mais la plupart se retrouvent dans de nouvelles agglomérations anarchiques comme Canaan, au nord de Port-au-Prince .[emb gp apr 12/01/2018 14 :55]