Il faut créer les conditions nécessaires à « un dialogue sincère et véritable », entre les actrices et acteurs politiques, pour éviter au pays de « sombrer dans la violence extrême », souhaite la Jilap
P-au-P, 26 déc. 2017 [AlterPresse] --- La Commission nationale Justice et paix (Jilap) de l’église catholique romaine appelle le gouvernement haïtien à faire preuve de « volonté politique réelle », pour désarmer les gangs et contrecarrer la violence armée et l’insécurité en Haïti, notamment dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince.
Dans son 64e rapport, intitulé « violence dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince », couvrant les mois de juillet, août et septembre 2017, la Jilap demande à la Police nationale d’Haïti (Pnh) d’agir avec plus de vigilance pour anticiper les actions des gens mal intentionnés.
« Si la violence semble substantiellement régresser dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, il s’agit bien d’une réalité apparente, qui n’a rien à voir avec une décision motivée de l’Etat ou du résultat d’une volonté politique réelle, pour démanteler totalement les réseaux de gangsters, qui jouissent de la licence de certains politiciens et autorités gouvernementales ».
La Jilap déplore une absence de décisions étatiques, pour corriger la mouvance des gangs ou groupes armés dans le pays.
D’autres facteurs renforcent le climat et le sentiment de l’insécurité, comme les victimes au quotidien des actes de braquage.
Elle recommande au gouvernement de créer les conditions nécessaires à « un dialogue sincère et véritable », entre les actrices et acteurs politiques, pour éviter au pays de « sombrer dans la violence extrême ».
La Jilap encourage les organisations sociales à s’impliquer, avec plus de détermination, pour canaliser le bon devenir de la société.
72 victimes de violence, dont 44 tuées par balles, ont été enregistrées dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, de juillet à septembre 2017, relève Jilap, dans son rapport. [bd emb rc apr 26/12/2017 12:50]