P-au-P, 27 déc. 2017 [AlterPresse] --- La Cellule de réflexion et d’action nationale (Cran) appelle à sanctionner les personnes responsables de vols d’argent au programme PetroCaribe, dans un rapport-bilan de l’année 2017, transmis à l’agence en ligne AlterPresse.
La Cran exhorte le Sénat à soumettre, à la justice, le rapport sur la corruption, révélée dans la gestion des fonds PetroCaribe, en vue d’une enquête judiciaire approfondie, qui permettrait de sanctionner les personnes qui y sont impliquées.
Les biens volés à l’Etat doivent lui être restitués, réclame-t-elle.
« La lutte contre la corruption n’exige pas seulement qu’on se serve correctement des ressources de l’Etat. Elle exige également qu’on sanctionne toutes celles et tous ceux, qui se sont servis de leur autorité pour voler les biens de l’Etat ».
Selon la Cran, l’Etat ne peut pas lutter contre la corruption seulement par des déclarations, sans prendre des actions qui les accompagnent, comme nommer des gens droits et honnêtes dans les fonctions clés de l’administration publique, des sanctions contre les fraudeurs, restitution des biens volés, de nouvelles lois là où cela s’avère nécessaire.
Elle appelle aussi les institutions comme le Ministère des affaires sociales et du travail (Mast), l’Unité de lutte contre la corruption (Ulcc) et la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (Csc/ca) à remplir leur mission, afin de faire face aux multiples besoins sociaux de la population et de mener la lutte contre la corruption.
Une copie du rapport de la Commission éthique et anti-corruption du sénat, sur l’utilisation des fonds PetroCaribe, a été acheminée, le jeudi 23 novembre 2017, au président du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (Cspj), Jules Cantave, par le président du sénat, Youri Latortue.
Plus d’une quinzaine de personnalités - dont deux anciens premiers ministres, Jean Max Bellerive (novembre 2009 - mai 2011) et Laurent Salvador Lamothe (mai 2012 - décembre 2014) - ainsi que d’anciens ministres, d’anciens directeurs généraux et des responsables de firmes de constructions, impliquées dans des appels d’offres suspects, sont épinglées dans ce document.
L’absence des sénateurs a empêché la tenue d’une séance, prévue le jeudi 30 novembre 2017, autour du rapport.
Des discussions, entamées sur ce dossier, au sénat, le mardi 14 novembre 2017, ont été également discontinuées. [bd emb agp pr 26/12/2017 09 :35]