P-au-P., 22 fevr. 05 [AlterPresse] --- La Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH) a affirmé ce 21 février sa disposition à contribuer à la recherche des fugitifs, suite à l’évasion de plus de 480 prisonniers le 19 février à la prison centrale de Port-au-Prince.
La MINUSTAH "renouvelle son entière disponibilité à apporter son soutien au gouvernement de transition dans la recherche des personnes encore en fuite", ecrit le porte-parole Damian Onses Cardona, dans un communiqué transmis à AlterPresse. La MINUSTAH a aussi offert son appui pour diminuer la detention preventive prolongée et renforcer la sécurité dans le pays.
La police a publié la liste complète des prisonniers évadés et annoncé la recuperation de 15 d’entre eux. L’ex-Premier ministre Yvon Neptune et l’ancien ministre de l’Intérieur Jocelerme Privert, qui faisaient partie des fugitifs, ont été ramenés des la nuit du 19 février au pénitentier.
La MINUSTAH a précisé que trois personnes, dont Neptune et Privert, ont été reconduites, "à leur demande et de leur propre gré", au centre carcéral de Port-au-Prince.
La mission onusienne a déploré "les graves événements" du 19 février au cours desquels le policier Oméus Jean Marie Guerrier a été tué. Elle a constaté "des lacunes sérieuses dans les dispositifs de sécurité, ainsi que des complicités au sein du système pénitencier".
La MINUSTAH souhaite la publication rapide des resultats des investigations de la Commission d’enquête indépendante, dont la mise sur pied a été annoncée par le gouvernement.
La MINUSTAH a été mise en question par différents intervenants dans les medias, qui ont pointé du doigt un certain laxisme dans la vigilance autour du pénitientier, malgré de persistantes rumeurs d’attaques imminentes.
Tout de suite après l’évasion et dans la soirée du 19 février, aucun barrage policier ni de la MINUSTAH n’a été observé aux principaux points stratégiques de la capitale haitienne. [gp rc apr 2/22/2005 11:30]