P-au-P, 23 déc. 2017 [AlterPresse] --- L’Union nationale des normaliennes et normaliens d’Haïti (Unnoh) appelle les secteurs de l’opposition politique à intensifier les mobilisations pour forcer le président Jovenel Moïse à quitter le pouvoir.
Si les juges ont été capables de mettre la pression sur le président et lui faire nommer 50 juges corrompus alors l’opposition pourrait également le forcer à laisser le pouvoir, estime le coordonnateur de l’Unnoh, Josué Mérilien, lors d’une conférence de presse, le jeudi 21 décembre 2017 et à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.
Lors de sa récente visite officielle en France, le mardi 12 décembre, Moïse a affirmé, dans les médias, avoir été contraint, par l’appareil judiciaire, d’approuver le renouvellement d’une cinquantaine de juges soupçonnés de corruption.
Il assimile la déclaration de Jovenel Moise à un crime. C’est une déclaration « terrible » et honteuse, fustige-t-il déplorant une absence de culture politique chez le président.
L’Unnoh souhaite l’élection d’un nouveau président non corrompu, dit-elle, pour pouvoir reconstruire le pays.
La déclaration « irresponsable » du chef de l’Etat tente de piétiner le droit des justicières et justiciers, avaient réagi les membres du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (Cspj).
2018 sera une année de grandes mobilisations populaires contre la corruption, a annoncé le militant politique Me Michel André de la « Coalition des organisations démocratiques de l’opposition », lors d’une conférence de presse, le lundi 18 décembre 2017. [nc emb gp apr 23/12/2017 11:10]