P-au-P., 11 déc. 2017 [AlterPresse] --- Le consortium Effort citoyen pour le recul de l’impunité en Haïti (Ecri-Haiti) annonce une campagne de mobilisation, du lundi 11 décembre 2017 au 31 mars 2018, lors d’une conférence de presse, à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.
Ecri-Haiti, cette nouvelle structure, lancée le 10 décembre 2017, à l’occasion de la journée internationale des droits humains, se donne pour but de plaider pour le droit à la vérité et le recul progressif de l’impunité, concernant des violations massives des droits humains, commises dans le passé, en particulier sous les « dictatures sanguinaires » que le pays a connues.
Composée de quatre ( 4) organisations de défense de droits humains, la nouvelle structure Ecri-Haïti comporte deux volets principaux : une action en justice contre l’Etat haïtien et les tortionnaires encore vivants ainsi qu’une campagne médiatique pour conscientiser et mobiliser la population, autour de la nécessité d’un combat permanent en faveur du devoir de mémoire.
Ecri-Haïti comprend Jurimédia, le Bureau des organisations de défense des droits humains (Boddh), la Fondation devoir de mémoire haïti (Ddmh) et Héros pour la justice, l’autonomie et la liberté ( Héros-4 Jal).
Abdonel Doudou, le directeur exécutif de Jurimédia, prévoit d’organiser un ensemble d’activités, dont un concours de reportages audio et un concours de slam, avec pour thème « révéler au grand jour les crimes du passé, c’est œuvrer pour ne plus les voir recommencer ».
Des forums sont également annoncés autour des thématiques du droit à la vérité et de la lutte pour le recul de l’impunité, des conférences de presse et des publications dans les médias.
De la déclaration des droits humains, le 10 décembre 1948, à date (décembre 2017), « Il y a encore de nombreux crimes restés impunis dans le pays », révèle Jaccéus Joseph, coordonnateur général du Boddh.
Soixante-neuf ans (69) ans après la déclaration universelle des droits humains, les prisons sont remplies de détenus, qui sont l’objet de mauvais traitements, déplore Joseph.
Pourtant, il y a beaucoup de provisions légales pour poursuivre les personnes qui commettent des crimes contre la population, rappelle-t-il. [la emb gp apr 11/12/2017 16 :20]