P-au-P., 20 févr. 05 [AlterPresse] --- Des riverains du quartier de Bourdon, secteur Est de Port-au-Prince, s’indignent de la décision de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haiti (MINUSTAH), qui prévoit de boucler, à partir de ce 21 février, tout un bloc avec circulation contrôlée des résidents.
Dans ce bloc résidentiel autour de l’hotel Villa St-Louis, où une partie des casques bleus a pris logement, la MINUSTAH achève d’établir certaines de ses intallations et des moyens logistiques. Elle a distribué des formulaires aux riverains pour recueillir des informations sur les familles, leurs proches et amis ainsi que l’ensemble de leurs activités.
Yolette Etienne, une résidente du quartier, s’est plainte à AlterPresse, déclarant que sa famille est choquée par les dispositions de la MINUSTAH. « Notre vie privée est menacée », s’est-elle indignée.
Yolette Etienne a dénoncé « l’irruption » d’un agent canadien dans sa résidence le 18 février pour exiger qu’un formulaire soit rempli et rendu à la MINUSTAH. La liste des visiteurs de la famille et des immatriculations de vehicules qui fréquentent la maison devait être fournie.
« Nous comprenons que la MINUSTAH puisse adopter des mesures de sécurité », a déclaré la résidente à AlterPresse, mais, a-t-elle ajouté, les casques bleus des Nations Unies « n’ont aucun droit » de s’immiscer dans la vie privée des familles.
Yolette Etienne a exprimé ses craintes à AlterPresse vis-à -vis des éventuelles réactions de la MINUSTAH à partir de ce 21 février, si des riverains refusaient de fournir l’ensemble des informations exigées. [gp apr 20/02/2005 12:00]
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