Communiqué du GRALIP
Soumis à AlterPresse le 19 février 2005
Le Groupe de Réflexion et d’Action pour la Liberté de la Presse (GRALIP) a
appris avec peine le décès du doyen de la presse haïtienne Aubelin
Jolicoeur, 80 ans, survenu le lundi 14 février 2005 à Jacmel, dans le
Sud-Est d’Haïti, des suites d’une longue maladie.
Le GRALIP tient à saluer la mémoire de ce grand amoureux de la presse écrite
dont la passion de l’écriture, le savoir et la joie de vivre habitaient
pendant plusieurs décennies les rédactions de Port-au-Prince, notamment
celles des quotidiens Le Nouvelliste, Le Matin et de l’hebdomadaire Le Petit
Samedi Soir.
Par-delà les considérations politiques ou les jugements d’ordre idéologique,
le GRALIP croit utile de rappeler qu’au cours de sa carrière, longue de plus
de cinquante ans, Aubelin Jolicœur a incarné avec talent le journalisme
touristique, un genre extrêmement rare en Haïti. Il a aussi animé, avec la
flamme intellectuelle qu’on lui connaissait, des chroniques mondaines
savantes, d’une grande facture littéraire et souvent d’un intérêt plus
qu’anecdotique.
Devant cette disparition, le GRALIP présente ses sympathies aux parents et
amis du confrère ainsi qu’à la rédaction du Nouvelliste, une fois de plus en
deuil après l’assassinat, à 38 ans, de son graphiste Harold Brézault le
dimanche 6 février 2005.
L’élégance de la plume d’Aubelin Jolicœur manquera beaucoup aux colonnes de
la presse quotidienne, conclut le GRALIP.
Pour le GRALIP,
Port-au-Prince, le 18 février 2005
Vario Sérant, Coordonnateur principal
Stéphane Pierre-Paul, Assistant Coordonnateur
Ronald Colbert, Administrateur