P-au-P, 23 nov. 2017 [AlterPresse] --- L’Institut pour la justice et la démocratie en Haïti (Ijdh), partenaire du Bureau des avocats internationaux (Bai), appelle à l’action en faveur des 59 mille migrantes et migrants haïtiens vivant aux Etats-unis d’Amérique, et qui seraient menacés d’expulsion à partir du 22 juillet 2019 (date de la fin de leur Statut de protection temporaire / Tps, en Anglais).
« Nous avons donc perdu la bataille pour une extension du statut. Mais pas notre pouvoir à retarder la mise en œuvre de la décision jusqu’en juillet 2019 », se réjouit l’Ijdh, dans un message dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
« Nous avons perdu une bataille importante, mais nous avons prouvé que nous pouvions gagner la guerre », poursuit-il.
L’annulation du Tps « n’est ni une défaite, ni une victoire, mais un appel à l’action ». Il peut se passer beaucoup de choses en 20 mois, y compris des procès, des solutions législatives et des élections, souligne l’Ijdh.
Les autorités des États-Unis d’Amérique ont décidé, le lundi 20 novembre 2017, de mettre fin au Tps pour les 59 mille Haïtiennes et Haïtiens, qui en bénéficient sur le territoire américain, depuis le tremblement de terre du 12 janvier 2010 en Haïti.
La fin du Tps contraindrait au départ de 50 mille travailleuses et travailleurs, ainsi que 27 mille enfants, nés aux États-Unis d’Amérique, sans compter la perte de 23,2 milliards de dollars (Ndlr : US $ 1.00 = 65.00 gourdes ; 1 euro = 80.00 gourdes ; 1 peso dominicain = 1.60 gourde aujourd’hui) dans le Produit intérieur brut (Pib) américain sur 10 ans.
C’est ce qui ressort d’une évaluation de « Unite Here », une organisation syndicale représentant les travailleuses et travailleurs des branches économiques de l’hôtellerie, du jeu, de la restauration et des aéroports aux États-Unis d’Amérique et au Canada.
La décision de mettre fin au Tps, pour les Haïtiennes et Haïtiens, serait lourde de conséquences, analysent plusieurs institutions et personnalités. [emb gp apr 23/11/2017 10 :47]