P-au-P, 21 nov. 2017 [AlterPresse] --- Des institutions plaident en faveur de la protection de l’enfant en Haïti, lors d’une cérémonie de remise de certificats d’accréditation, le lundi 20 novembre 2017 (journée internationale des droits de l’enfant), à 76 familles d’accueil haïtiennes, pour pouvoir héberger un ou plusieurs enfants privés de protection parentale
L’établissement de familles d’accueil représente un grand pas dans la marche visant à réduire les risques sociaux, en offrant les soins appropriés aux enfants, soutient la directrice générale de l’Institut du bien-être social et de recherches (Ibesr), Arielle Jeanty Villedrouin.
Renforcer et favoriser l’alternative de prise en charge, qui tient compte de l’intérêt supérieur des enfants, est devenu l’enjeu principal, souligne-t-elle.
« La famille reste un lieu de confiance dans une société de défiance, (…) chaque famille qui s’éteint, c’est une force sociale qui s’éteint », soutient-elle.
Un enfant sur quatre (4) vit hors de sa famille biologique, le nombre d’enfants dans les institutions s’élève à 32 mille alors que la majorité de ces enfants ont au moins un membre de leur famille vivant, fait savoir le représentant de la branche en Haïti du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), le Canadien Marc Vincent.
La pauvreté, la vulnérabilité familiale, le manque d’accès à l’éducation et aux services sociaux de base seraient à la base de l’abandon des enfants par les membres de leur famille, déplore Unicef-Haïti.
L’agence onusienne souhaite que davantage d’enfants en institution, victimes d’autres vulnérabilités, soient placés dans un foyer chaleureux.
Unicef-Haïti appelle à l’engagement de toutes et de tous, pour réduire le nombre d’enfants qui sortent du système scolaire.
Il faut travailler de sorte que l’Ibesr et l’Etat haïtien aient la capacité et la fondation légale, pour assurer un système holistique pour la protection de l’enfant, espère Unicef-Haïti.
La problématique de la séparation familiale et du placement des enfants sont des sujets de haute importance, pour comprendre la réalité de milliers d’enfants en danger aujourd’hui en Haïti, avance, pour sa part, la titulaire du Ministère des affaires sociales et du travail (Mast), Stéphanie Auguste.
Chaque enfant a droit à une famille et à un nom de famille, stipule la Convention internationale des droits de l’enfant, traité adopté par l’Assemblée générale des Nations unies, le 20 novembre 1989, rappelle-t-elle, lors de la cérémonie de remise des certificats d’accréditation à 76 familles d’accueil haïtiennes, à l’occasion de la journée internationale des droits de l’enfant, le lundi 20 novembre 2017.
La cérémonie s’est déroulée en présence, entre autres, de la directrice générale de l’Ibesr, Arielle Jeanty Villedrouin, de l’épouse du président, Martine Moïse, de Stéphanie Auguste, du représentant de l’Unicef en Haïti, Marc Vincent, et de l’ambassadrice de France en Haïti, Elisabeth Beton Delègue. [bd emb gp apr 21/11/2017 10 :45]