P-au-P, 16 nov. 2017 [AlterPresse] --- Le parti politique Ayisyen pou Ayiti déplore la faillite de l’Etat, notamment des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, quelque jours après la publication, par une Commission sénatoriale spéciale du rapport d’enquête sur la gestion des Fonds PetroCaribe.
Dans une note transmise à l’agence en ligne AlterPresse, Ayisyen pou Ayiti dénonce cet « Etat imposé, pourri, mafieux et inefficace », qui n’a jamais assuré des services de justice, d’éducation et de santé à la majorité pauvre.
« Cet Etat est nul, en ce qui a trait à sa capacité à fournir des services publics de base à la population et à appliquer des politiques judicieuses. C’est un Etat non gouverné, corrompu et sans aucun respect pour la Constitution et les lois de la république », relève-t-il, appelant « à sortir de ce cercle vicieux, pour bâtir un cercle vertueux ».
Face à la faillite de toutes les institutions du pays, Ayisyen pou Ayiti propose la formation d’une « Commission de Vérité et de Pardon », pour traiter le dossier relatif à l’utilisation des Fonds Petrocaribe, au mieux des intérêts supérieurs de la nation.
« Les travaux de cette « Commission de Vérité et de Pardon » donneraient l’opportunité historique d’un profond dialogue social, nécessaire et indispensable, pour sortir enfin le pays de cette spirale suicidaire ».
« Tous ces vacarmes autour du rapport de la Commission (Evallière) Beauplan et consorts constituent la nouvelle formule inédite, trouvée par le système et les tenants du statu quo (…) »
« C’est une stratégie pour se réinventer, après 30 ans de vols, de rapines, de concussions, de tragédie économico-financière et de très graves crimes économiques et financiers commis contre l’Etat et le Peuple haïtien. Bref, le voleur qui crie au voleur ! », dixit Ayisyen pou Ayiti.
Une nouvelle séance est fixée au jeudi 30 novembre 2017, pour continuer les discussions, entamées au sénat le mardi 14 novembre 2017, autour du rapport de la commission sénatoriale spéciale d’enquête sur la gestion des fonds du programme PetroCaribe.
Plus d’une quinzaine de personnalités - dont deux anciens premiers ministres, Jean Max Bellerive (novembre 2009 - mai 2011) et Laurent Salvador Lamothe (mai 2012 - décembre 2014) ainsi que d’anciens ministres, d’anciens directeurs généraux et des responsables de firmes de constructions (13) -, impliquées dans des appels d’offres suspects, sont indexées dans le document de cette Commission, présidée par le sénateur Evalière Beauplan. [la emb rc apr 16/11/2017 11:50]