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Haïti : La plateforme Garr réclame justice et réparation en faveur d’une fillette violée à Thomassique

Thomassique (Haïti), 14 nov. 2017 [AlterPresse] --- La plateforme Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (Garr) appelle les autorités judiciaires à garantir justice et réparation, en faveur d’une fillette de 12 ans, violée par un homme de 40 ans, à Don Diego de Bòk Banik, une localité de Lociane, section communale de Thomassique (département du Plateau central).

Dans une note de protestation, transmise à l’agence en ligne AlterPresse, elle les exhorte à faire preuve de diligence, dans le cadre de ce dossier qui traîne encore.

La fillette, qui vit avec son père et sa petite sœur de 3 ans, a été violée, le samedi 28 octobre 2017, plus de deux fois, à Don Diego, par son voisin, connu sous le nom de Ti Fil.

Le certificat médical émis atteste des blessures vaginales, après la perpétration du viol. Un mandat d’amener a été décerné, le lundi 6 novembre 2017, à l’encontre de l’accusé.

Arrêté par un des agents d’une brigade, installés dans les sections communales par la mairie de Thomassique, l’agresseur a été remis en liberté, quelques heures après avoir versé au père de la victime une compensation de 3,500.00 gdes (Ndlr : US $ 1.00 = 65.00 gourdes ; 1 euro = 80.00 gourdess ; 1 peso dominicain = 1.60 gourde aujourd’hui).

Cet arrangement forcé, loin d’être une juste réparation, constitue une humiliation et une seconde victimisation. Cet acte devrait révolter la conscience collective, critique la plateforme Garr.

Des démarches d’accompagnement et de suivi, sont entre-temps, effectuées par des agents de l’Institut du bien-être social et de recherches (Ibesr) et de la Brigade de protection des mineurs (Bpm).

Quoi qu’il en soit, la plateforme Garr déplore une certaine lenteur dans ce dossier de viol, , le samedi 28 octobre 2017, sur une fillette de 12 ans à Thomassique.

Elle exhorte les autorités policières et judiciaires à faire preuve de diligence dans cette affaire, afin de garantir le droit de la fillette violée à obtenir justice et réparation.

La plateforme Garr appelle les responsables communautaires et religieux, les différentes organisations évoluant à Thomassique, à manifester leur solidarité aux victimes de viol et à leurs familles, de manière à ne pas succomber aux pressions des bourreaux et de leurs partisans.

Le viol, perpétrée sur une mineure / un mineur de moins de 15 ans, est un crime passible de 15 ans de travaux forcés, suivant l’art. 279 du Code pénal haïtien, modifié par le Décret du 6 juillet 2005 sur les agressions sexuelles. [nc emb rc apr 14/11/2017 09:55]