P-au-P, 13 nov. 2017 [AlterPresse] --- La deuxième conférence œcuménique sur la migration dans les Caraïbes se déroule, du lundi 13 au jeudi 16 novembre 2017, à Port-au-Prince, en Haïti autour du thème « défis sociaux et pastoraux pour les églises ».
« Nous devons avoir des réflexions critiques, théologiques, ecclésiologiques et pastorales sur le phénomène migratoire, non seulement dans la région des Caraïbes, mais aussi dans le monde entier », souhaite Patricia Martin, coordonnatrice de la conférence, initiative de plusieurs institutions et églises de différentes dénominations, issues des pays de l’Amérique centrale et des Caraïbes.
Elle estime qu’il faut un réseau régional, qui doit suivre le modèle pastoral, contenu dans la bible, à propos de la réalité migratoire d’aujourd’hui.
« Nous sommes, toutes et tous, des migrantes et migrants, d’une façon ou d’une autre », affirme Martin.
André Propspery Raymond, directeur de l’Ong Christian Aid pour Haïti et la République Dominicaine, une organisation britannique, note combien l’église joue un rôle important dans l’appui aux migrantes et migrants.
Dans tous les pays, où il y a des migrantes et migrants, ce sont les prêtres et pasteurs, qui sont les premiers à les accueillir et font des suivis pour qu’ils obtiennent des documents légaux, avance-t-il.
Le phénomène de la migration prend de plus en plus d’ampleur à travers le monde.
En Haïti, des citoyennes et citoyens ne cessent point de voyager, dans des conditions difficiles, vers d’autres pays, surtout la République Dominicaine, le Chili, le Brésil et les Bahamas, en quête d’un mieux être.
8,312 migrantes et migrants haïtiens ont été rapatries, durant le mois de juillet 2017, à la frontière haïtiano-dominicaine. 1,217 autres ont été rapatriés, au mois de juin 2017, au niveau de Belladère / Comendador (Elias Piña, l’une des 32 provinces de la République Dominicaine), Malpasse Malpaso (Jimani) et Ouanaminthe /Dajabon.
Jusqu’au mois de juillet 2017, les services chiliens d’immigration ont dénombré l’arrivée de 44,289 citoyennes et citoyens haïtiens, dans un pays, où, selon certaines données, il n’y avait pas plus de 20 ressortissants d’Haïti, en 1973. [la emb apr 13/11/2017 11 :50]