P-au-P, 06 nov. 2017 [AlterPresse] --- L’ancien candidat à la présidence, pour la Ligue alternative pour le progrès et l’émancipation haïtienne (Lapeh), Jude Célestin, exprime ses inquiétudes face à la dégradation de la situation sociopolitique en Haïti.
Dans un message, publié sur son compte Facebook, le vendredi 3 novembre 2017, et dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse, Jude Célestin appelle à mettre un terme à ce qu’il qualifie de « la recréation politique », en vue d’une issue.
Il dénonce les mauvaises conditions de vie de la population, qui empirent, malgré les beaux discours et de nombreuses promesses, ainsi que le traitement réservé à l’Université, dont la mission est d’aider à changer la vie.
Jude Célestin invite tous les élèves, qui croient dans la lutte contre la cherté de la vie, contre la corruption, à se concerter, afin de redonner de l’espoir à la jeunesse du pays.
« Face à cette situation difficile, pour nous toutes et tous, nous devons nous mettre ensemble pour combattre ce système gaspilleur, profiteur, qui détruit, au jour le jour, le rêve de nos ancêtres », encourage-t-il.
« La recréation permettant aux bandits sans foi ni loi d’assassiner nos policiers, de faciliter les corrupteurs à régner ainsi qu’à une petite équipe de jouisseurs de maltraiter la majorité doit prendre fin », souhaite Jude Célestin, tout en appelant à entamer une opération unifiée contre la cherté de la vie et contre la corruption.
Cette opération, devant s’effectuer, entre autres, au sein de la société, de l’Université, des organisations, doit forcer les autorités à respecter les droits de toutes les Haïtiennes et de tous les Haïtiens.
C’est la première position publique de Jude Célestin, après sa défaite (qu’il ne reconnaît pas) à la présidentielle du 20 novembre 2016.
Les résultats préliminaires, issus de ce scrutin, ont placé le candidat du Parti haïtien tèt kale (Phtk), Jovenel Moïse, en tête avec 55.67% des voix, suivi du candidat à la présidence de Lapeh, Jude Célestin, avec 19% des voix.
La candidate Maryse Narcisse de Fanmi Lavalas, les candidats Jean Charles Moïse de Pitit Dessalines et Célestin, qui sont allés en contentieux, ont dénoncé des fraudes dans ces résultats.
Des mobilisations réclamaient uniquement, au début, le retrait de l’impopulaire budget 2017-2018, pourtant entré en vigueur, le dimanche 1er octobre 2017, avec certains « rafistolages » gouvernementaux.
À présent, ces mouvements, qui semblent prendre une autre tournure, exigent également la démission du président Jovenel Moïse.
Des dizaines de militants sont arrêtés et placés en détention, depuis le début, en septembre 2017, des protestations contre le budget 2017-2018 controversé.
De nouvelles mobilisations contre le pouvoir sont programmées par l’opposition, les mardi 14 et samedi 18 novembre 2017. [bd emb rc apr 06/11/2017 13:40]