P-au-P, 20 oct. 2017 [AlterPresse]--- La Direction générale de la migration (Dgm), en République Dominicaine, invite les étrangères et étrangers, inscrits au Plan national de régularisation des étrangers (Pnre), dont des Haïtiennes et Haïtiens, à venir recevoir les documents attestant de leur statut d’immigrantes et d’immigrants, indique un article du journal dominicain « Listin Diario », consulté par l’agence en ligne AlterPresse.
Accompagnés de leurs cartes de membres du Prne ou d’un passeport, muni d’un autocollant, en plus de la carte d’identité, délivrée par la Junte centrale électorale (Jce), les titulaires d’un permis de résidence temporaire et les « privilégiés de la loi 169-14 B », devront se présenter personnellement, à partir du lundi 23 octobre 2017, dans les bureaux de migration, précise la migration dominicaine, dans une note.
Cette première étape du processus sera lancée, selon certaines dispositions adoptées et relatives à la résolution 01-2017 du Conseil national des migrations (Cnm), en vertu de la loi sur l’immigration 285-04 et de son article 9, autorisant la mise en place de politiques de migration nationale et la planification de programmes, en coordination avec les différents Etats.
Le Pnre a vu le jour, en 2014, après l’adoption, le 23 septeembre 2013, de l’arrêt très controversé et rétroactif TC 168-13, qualifié de « xénophobe, raciste et discriminatoire », pris par la Cour constitutionnelle dominicaine, qui a enlevé la nationalité dominicaine (à partir de l’année 1929) à plusieurs milliers de Dominicaines et de Dominicains, pour la plupart d’ascendance haïtienne.
L’objectif du Pnre était de permettre à plus de 200 milles immigrantes et immigrants, en majorité des Haïtiennes et Haïtiens, en situation irrégulière, d’obtenir un permis de séjour temporaire.
Le 17 juin 2017 marquait la date d’expiration des cartes (valables pour un à deux ans), délivrées aux migrantes et migrants haïtiens, enregistrés au Pnre.
Cette nouvelle situation avait provoqué beaucoup d’angoisses chez la communauté haïtienne, résidant en République Dominicaine.
Du mois d’août 2015 à juin 2017, la plateforme Groupe d’appui aux rapatriés et refugiés (Garr) avait informé avoir enregistré plus de 199,638 cas de personnes, contraintes de venir en Haïti, dont plusieurs milliers de rapatriements dans plusieurs points frontaliers, touchant des personnes n’ayant pas pu s’inscrire au Pnre.
En juillet 2017, la plateforme Garr avait appelé à une régularisation du statut des Dominicaines et Dominicains d’ascendance haïtienne, affectés par l’arrêt TC 168-13 - qui les rend, ainsi, apatrides -, ainsi que de celui des migrantes et migrants haïtiens ayant vécu plusieurs décennies en République Dominicaine. [rjl emb rc apr 20/10/2017 14:50]