P-au-P, 19 oct. 2017 [AlterPresse] --- Une nouvelle journée de manifestation de l’opposition est annoncée pour le mardi 24 octobre 2017, à Pétionville (périphérie est), pour réclamer le départ du président de la république Jovenel Moïse, indique à l’agence en ligne AlterPresse, le secrétaire général de la plateforme politique Pitit Dessalines, Jean-Charles Moïse.
La plateforme politique Pitit Dessalines propose la mise en place, après le départ souhaité du président, d’un conseil d’État, qui devrait être constitué d’un représentant de chaque département ainsi que de la diaspora, pour former, avec tous les secteurs de la vie nationale, les États généraux de la Nation, durant lesquels tous les problèmes vont être posés.
Manifestant sa détermination à poursuivre la lutte, jusqu’à la satisfaction de ses revendications, la plateforme Pitit Dessalines dénonce la façon, dont le Conseil électoral permanent (Cep) est en train de se constituer et la manière utilisée par le gouvernement pour réimplanter les Forces armées d’Haïti (Fad’h) sur le territoire national.
Le recrutement d’une classe de soldats a été effectué, du 17 au 25 juillet 2017, par le Ministère de la défense.
Par ailleurs, lors de la manifestation du mardi 17 octobre 2017 de l’opposition, quand des milliers de personnes avaient gagné les rues, des individus non identifiés ont tiré des coups de feu au niveau de Delmas 5 et Delmas 45, provoquant des scènes de violences en plusieurs points du défilé.
Me. Michel André, l’un des porte-parole du mouvement, affirme avoir déjà identifié trois responsables d’actes de violences, perpétrées contre les manifestantes et manifestants lors de la mobilisation du mardi 17 octobre 2017.
Il cite les commissaires de police de la commune de Pétionville, de la Direction centrale de la police administrative (Dcpa) et de la Direction départementale de l’Ouest (Ddo).
Dans un communiqué de presse, daté du 18 octobre 2017, le chef du parquet du Tribunal de première instance de Port-au-Prince, Clame-Ocnam Dameus,
dit condamner, avec la dernière rigueur, « les actes criminels », qui ont été commis au cours des différentes manifestations de rue, notamment à la capitale Port-au-Prince.
En conséquence, « les auteurs de ces actes seront traduits par-devant les tribunaux compétents, pour répondre de leur forfait, informe le parquet près le tribunal civil de Port-au-Prince.
« Les délinquants politiques », organisateurs ou participants à ces manifestations, émaillées de violences, vont être poursuivis et sanctionnés conformément à la loi », dit-il, appelant les victimes à déposer leurs plaintes au parquet.
Le suivi sur le dossier d’une quarantaine de « prisonniers politiques » est en cours, avec le juge d’instruction Berge O. Surpris, rappelle Me. Michel André. [la emb rc apr 19/10/2017 13:30]