P-au-P, 18 oct. 2017 [AlterPresse] --- Le comédien Jean-Claude Joseph, plus connu sousle nom de Papa Pyè - nom avec lequel il interprétait, sur la télévision, durant les années 1970 et 1980, dans la série Lavi nan bouk, l’une des figures emblématiques du théâtre haïtien, est décédé, à l’âge de 66 ans, tôt dans la matinée de ce mercredi 18 octobre 2017, dans un hôpital à Orlando (États-Unis d’Amérique).
Jointe au téléphone par l’agence en ligne AlterPresse, la sœur de la victime Micheline Pierre n’a pas caché l’émotion de la famille, après la disparition soudaine du talentueux comédien.
Le mardi 17 octobre 2017, Jean-Claude Joseph a eu une crise cardiaque, au point que les médecins ont pris près de 5 minutes avant de le réanimer. Le lundi 16 octobre 2017, il avait fait une rechute de l’asthme . Les médecins lui ont donné un calmant pour l’endormir parce qu’il était un peu agité, informe-t-elle.
« Mon frère a été admis à l’hôpital, le vendredi 13 octobre 2017, après qu’il a été retrouvé évanoui dans sa chambre. On lui a fait des respirations artificielles, avant d’appeler une ambiance pour l’emmener à l’hôpital dans la ville d’Orlando », fait-elle savoir.
« Il souffrait d’asthme (oppression). Conduit à l’hôpital, le vendredi 13 octobre 2017, il s’est endormi pendant deux jours, avant de se réveiller le dimanche (15 octobre 2017) dans la matinée, un peu faible », explique-t-elle.
Papa Pyè, de son nom d’artiste, a reçu une pléiade de distinctions pour son travail exemplaire.
Récompensé une quinzaine de fois en terre étrangère, Papa Pyè n’a été honoré qu’en 2015 par le Ministère de la culture en Haïti
L’un des pionniers dans l’histoire du cinéma haïtien, il a fait ses débuts dans ce métier en 1977-1978 à la Télévision nationale d’Haïti, où il était responsable de trois shows : « Cric Crac », « les aventures de papa Pyè » et « lavi nan bouk la ». Ce dernier lui a valu sa popularité en Haïti et à l’étranger.
Papa Pyè, qui vivait depuis plus d’une trentaine d’années aux États-Unis d’Amérique, a également joué dans des courts et longs métrages haïtiens et jamaïcains, tel que le film « Fly people » du réalisateur Raynald Delerme en 2002. [jep emb rc apr 18/10/2017 16:10]